Dreamshade est un groupe originaire de Suisse qui se forma en 2006. Formé de deux guitaristes, un bassiste, un batteur, un claviériste et un chanteur, le combo délivre une musique oscillant entre le Death mélodique et le Metalcore. Deux ans après leurs débuts, les suisses se décident à sortir un EP autoproduit sous le nom de «
To the Edge of Reality ». Contenant 5 titres et d’une durée avoisinant les 27 minutes, il arbore une pochette très engageante et assez percutante à l’œil.
Pour une première production, le groupe est techniquement bon, et ne ralentit que très peu l’allure tout au long de l’EP. Lancé à pleine vitesse, les suisses nous assènent de bonnes rythmiques doublées de claviers, même si l’auditeur peut regretter une guitare rythmique trop peu incisive. Mais les riffs sont plutôt efficaces à l’image de celui de «
The Chosen One ». La basse, elle, est peu audible, même si elle ressurgit par moment ( « Falling » ).
Le jeu est très typé speed, en témoigne nécessairement la batterie, avec des parties de doubles plutôt rapides, et des rythmes assez travaillés mais restant dans les normes. C’est certain,
Dreamshade ne fait pas spécialement dans l’originalité. L’apport d’un clavier est néanmoins une très bonne chose, celui-ci installant une véritable ambiance tendant vers la grandiloquence sans être vraiment exagéré, comme sur « Our Buried
Secrets » ou encore « Damned
Visions ». Ces mêmes claviers distillent également quelques parties au son de piano, pour exemple le titre « Falling ». On notera un très bon solo sur «
Venom Of
Life ».
Les guitares restent pour la plupart du temps, assez mélodique (« Our Buried
Secrets »). Elles exécutent quelques solos bien sentis, ne faisant pas dans la grosse démonstration, mais cassant un peu le rythme effréné imposé par le groupe, ce qui est plutôt agréable. En plus de briser ce rythme, ces solis brisent aussi la monotonie qui s’installe petit à petit, les structures des morceaux et la voix typée Metalcore faisant vite tomber dans l’ennui dû à une surdose de cris aigus se révélant presque désagréable vers la fin de l’EP.
Dreamshade est loin d’être mauvais pour un premier EP. Les musiciens ont un bon bagage technique, et s’en sortent plutôt bien au niveau des compositions, même si certains moments mériteraient d’être retravaillés ( «
The Chosen One » 3 :40 ).
Outre une production manquant de punch, des défauts majeurs restent à éliminer. Le temps doit apporter la cohésion à la musique du groupe, pour que celle-ci arrive à maturation et que
Dreamshade puisse enfin frapper un grand coup.
Sinon je te trouve un peu dur avec ton 12 parce que bon je suis d'accord la musique est pas super originale mais c'est quand même terriblement efficace (à l'image d'As I Lay Dying par exemple). Sinon je crois que t'as tout résumé: un bonne production, des mecs talentueux et malheureusement des chansons encore trop courtes. Enfin bref que du bon pour la suite...
Mais il ne faut pas s'y tromper, ce groupe a un véritable potentiel, affaire à suivre c'est sur.
Efficace, assez oui, mais quand tu vois l'album qu'il vienne de sortir, mon 12 est justifié. Parce que l'album est, lui beaucoup plus efficace justement.
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