The Metal Opera

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17/20
Nom du groupe Avantasia
Nom de l'album The Metal Opera
Type Album
Date de parution 10 Juillet 2001
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album489

Tracklist

Re-Issue in 2013 by Icarus.
1.
 Prelude
 01:11
2.
 Reach Out for the Light
 06:32
3.
 Serpents in Paradise
 06:16
4.
 Malleus Maleficarum
 01:42
5.
 Breaking Away
 04:35
6.
 Farewell
 06:32
7.
 The Glory of Rome
 05:29
8.
 In Nomine Patris
 01:04
9.
 Avantasia
 05:31
10.
 A New Dimension
 01:39
11.
 Inside
 02:24
12.
 Sign of the Cross
 06:26
13.
 The Tower
 09:42

Bonus
14.
 Avantasia (Single Version)
 04:08
15.
 The Final Sacrifice
 05:00

Durée totale : 01:08:11

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Avantasia


Chronique @ FreeEddy

22 Juillet 2011

Le début de la légende, le début du grand voyage dans l'univers onirique de Tobias Sammet...

Avantasia, aujourd'hui label de qualité connu et reconnu de tous, marqua pour la première fois de son empreinte la scène metal en ce mois de janvier 2001. Aux commandes, un jeune Allemand plein de talents dont le nom commençait à être familier à bon nombre de fans grâce à ses quatre précédentes productions avec Edguy, j'ai nommé : monsieur Tobias Sammet. Et pour accompagner le bonhomme, une armée de guests plus prestigieux les uns que les autres qui engendrera chez votre serviteur une attente vis à vis de cet album des plus exigeantes. Forcément, quand on réunit ni plus ni moins que Henjo Ritcher (guitare, Gamma Ray), Alex Holzwarth (batterie, Rhapsody), Markus Grosskopf (basse, Helloween) et des chanteurs tels que Oliver Hartmann (ex At-Vance), Andre Matos(ex Angra) ou un mystérieux Ernie qui s’avéra être le grand Michael Kiske (ex Helloween) qui n'avait plus goûté aux joies du speed depuis les légendaires Keeper Of The Seven Keys. Mais, trêve de présentations, nous aurons le temps de découvrir les invités de cet opus un peu plus tard. Entrons directement dans le vif du sujet, à savoir, ce Metal Opera Part I.

Nous sommes à Mayence, au XVIIe siècle, un jeune moine nommé Gabriel(Tobias Sammet) lit un livre défendu traitant apparemment de sorcellerie. Mais il est surpris par son mentor Jakob et est, par conséquent, envoyé en prison. L'apprenti est en plein questionnement sur des sujets qui tourmentent les hommes depuis la nuit des temps, notre conception du bien et du mal, l'aveuglement intellectuel auquel nous pouvons être sujet, un personnage perdu dans ses interrogations, cherchant désespérément des réponses. Dans sa cellule, il rencontre un druide étranger, Lugaid, qui lui parle du livre défendu, lui expliquant qu'il était l'un des sept livres permettant de rejoindre un monde spirituel féerique, Avantasia. Voilà une ébauche de l'intrigue de ce Metal Opera où nains, elfes et autres créatures imaginaires sont monnaie courante. Une histoire assez complexe qui demandera une lecture du livret accompagnant l'album pour bien être comprise. Enfin, laissons de côté cette trame aussi captivante soit-elle. Cet album a pour but principal de nous faire voyager vers des contrées insolites et, surtout, de nous faire rêver, de laisser notre esprit se faire bercer par l'imaginaire et, autant briser le suspense, il y parvient avec brio.

Mais avant de tirer des conclusions sur cet opus, attaquons nous à l'essentiel de l’œuvre, la musique elle même. Après une intro instrumentale fixant le décor, un riff d'une beauté certaine, mélodique à souhait plonge l'auditeur dans l'univers enchanteur de Tobias Sammet. Chant endiablé, double pédale, chœur fédérateur, le speed Reach Out For The Light ouvre le bal! Un titre du niveau des meilleures compositions du Edguy de l'époque avec, en plus, un refrain nous rappelant les talents de Michael Kiske et un Alex Holzwarth en état de grâce, frappant avec rigueur et précision sa caisse claire et nous offrant des breaks purement jouissifs! Toujours aussi vif et percutant, Serpents In Paradise débarque sous un déferlement de notes de gratte et voit apparaître l'expérimenté David Defeis de Virgin Steele dans le rôle du moine Jakob, un titre qui nous offrira là encore un refrain imparable.

Le chef d'orchestre saura déclencher chez nous des envies de vitesse, des hochements de tête frénétiques qu'il calmera par moments avec des interludes fort sympathiques tels que l’envoûtant In Nomine Patris ou l’enivrant A New Dimension. Nous n'oublierons pas, bien sûr, le mystique Malleus Maleficarum torturé à souhait, mettant en scène une ambiance religieuse voyant l'inquisiteur Ralf Zdiarstek condamner la sorcière (Tobias fait très bien la sorcière au passage, on imagine de suite une vieille femme le dos voûté, le nez crochue...). L'aura sombre de ce titre permettra un changement d'atmosphère des plus réussis avec la frappe d'Alex et des claviers féeriques. Il est temps pour notre duo Lugaid/Gabriel (Kiske/Sammet) de s'échapper (Breaking Away) de leurs geôles. Quelle énergie sur ce titre! Tobias arrive à transmettre à son auditeur toute l'adrénaline que ressentent les personnages et, mon dieu, que c'est bon!

Arrive alors le moment qui nous fait comprendre que l'on a affaire à plus qu'un album speed de haute volée, à plus qu'un très bon Edguy avec des guests. La flûte de pan vient apaiser notre esprit, hypnotiser nos sens. Farewell, l'un des gros hit de l'album, nous offre une power ballad digne des plus grands, chargée d'émotions avec un Tobias plus touchant que jamais. Et quel refrain! Assurément un morceau à vivre en live, rarement la musique de l'Allemand n'a été si fédératrice, enchanteresse et, que dire de la performance de Sharon Den Adel ? La belle Néerlandaise nous gratifiera d'un chant d'une beauté toujours aussi remarquable. Le seul regret notable est la durée de son apparition. On aurait aimé que monsieur Tobias lui laisse un petit peu plus de temps pour rappeler aux fans de Within Temptation le talent de leur chanteuse. On met d'ailleurs ici le doigt sur l'un des seul bémols de ce Metal Opera, l'omniprésence de Sammet qui parfois gagnerait à mettre plus en avant ses prestigieux invités. Un manque de maturité qui sera comblé dans les prochaines productions d'Avantasia. Mais ne soyons pas trop exigeant, il est normal que la fougue de la jeunesse ressorte par moments dans cette album néanmoins plein de bon sens et de sagesse.

Le régal vocal ne s'arrête pas là. L'antique gloire romaine contribuera à la gloire, bien actuelle, d'Avantasia. Le morceau Glory Of Rome voit Rob Rock, Oliver Hartmaan, Rafl Zdiarstek pousser la chansonnette aux côtés de Sammet sur un power bougrement percutant. Que dire du mid tempo éponyme ultra catchy qui voit là encore un Michael Kiske transcendé! Paroxysme? Non évidemment! Tobias n'a pas froid aux yeux et prend le risque de proposer une ballade avec pour seul accompagnement un piano, qui est, là encore, interprétée de façon magistrale par Kai Hansen et Andre Matos. Un morceau qui aurait pu lasser avec sa structure à priori simpliste mais sa courte durée (environ deux minutes) et son chant troublant de justesse en feront un titre efficace, touchant, et qui prend tout son sens dans une écoute globale de l'album.

Arrive alors le royal Sign Of The Cross dont les claviers rappelleront l'incontournable Vain Glory Opera d'Edguy ou, si on veut pousser le parallèle un peu plus loin, le culte Final Countdown d'Europe. Un morceau taillé pour le live, qui forcerait le dernier des frustré, aigri, constipé, à essayer d'atteindre les notes sublimes des cinq maestros. Tobias nous sert ici un heavy décomplexé des plus savoureux.
La bataille fait rage. Avantasia est en proie au déclin, les forces démoniaques vont ravager ce monde fantaisiste, Gabriel est le dernier espoir, la Tour est proche, il doit agir!

Vient alors le moment tant attendu et tant redouté. L'album est jusqu'à maintenant sans fausses notes, le niveau affiché est à la hauteur de nos espérances, la tension est palpable et vient l'épilogue, le traditionnel morceau à tiroirs de 10 minutes, domaine dans lequel monsieur Tobias ne nous a jamais déçus. Une ligne de piano magique ouvre le titre. Nous pénétrons dans cette atmosphère quasi onirique et arrive alors une explosion métallique jouissive! Les chœurs les plus puissants de l'album, des harmonies vocales des plus délicieuses épaulées par un mur de vitesse (quel batteur ce Alex!). C'est indéniable, ce morceau est une réussite. L'épique atteint son paroxysme puis vient un passage entièrement narratif sur fond instrumental tout en finesse. On est dompté, attentif au moindre changement de rythme et surgit alors un break splendide où l'orchestration symphonique, mêlée avec intelligence à la puissance du heavy avec en arrière-plan les chœurs « For The Glory, For The Glory », offre un moment de grandiloquence, de magnificence tout simplement incontournable! Jens Ludwing (guitariste soliste d'Edguy) nous gratifiera alors d'un court mais délectable solo avant que reparte la folle cavalcade de Gabriel! Un morceau qui nous aura tenuS en haleine pendant 10 minutes sans jamais que notre attention, que notre enthousiasme, que notre joie, ne s'estompent!

Une fin en apothéose qui conclue de la plus belle des manières un Metal Opera Part I qui nous aura plongés dans un long voyage dans les contrées d'Avantasia, un voyage que nous n'hésiterons pas à réitérer une infinité de fois sans jamais se lasser.

Avantasia est sauvé mais l'esprit de Gabriel n'est pas encore apaisé, sa sœur Anna est toujours emprisonnée, attendant désespérément que l'on vienne la sauver et les forces maléfiques de la Tour n'ont pas encore dit leur dernier mot. L'acte 2 de l'épopée nous tend les bras...

8 Commentaires

13 J'aime

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FreeEddy - 03 Août 2011: J'en prends note, je ne me suis jamais intéressé à sa carrière solo(Smtih et Hansen à la gratte, au moins de ce côté là ça sera solide).

Au passage, merci pour les compliments, ça fait plaisir.
ZazPanzer - 03 Août 2011: Attention ne te trompe pas d'album, j'avais aussi acheté le suivant qui lui est vraiment horrible, de la soupe. ;-)
FreeEddy - 03 Août 2011: Haha d'accord.
Venenum - 10 Janvier 2013: Bonne chronique.
Un concept original, des guests incroyables. Très bon album.
Quelques bémols cependant :
- Omniprésence de Sammet (mais tu l'as noté) alors qu'il avait à disposition du très lourd. A titre personnel, le chant de Sammet me fatigue à la longue.
- L'utilisation du piano qui est mon instrument de torture.
Mais ce ne sont que des détails ! C'est pour faire le difficile et pour avoir quelque chose à dire.
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