Deux ans après «
Fear of Tomorrow », un album de bonne facture n’ayant absolument pas révolutionné le genre en proposant un Thrash empreint de Heavy, ainsi que des prémices du thrash américain :
Kill ‘em All, Fistfull of , Killing is my Business, Bonded by blood,We Have Arrived où encore Show no
Anthrax (
Metallica,
Anthrax,
Megadeth,
Exodus,
Dark Angel,
Slayer),
Artillery revient, fort d’un line-up inchangé, avec à leur compte une démo de répétition contenant quatre titres de l’album.
Terror Squad, deuxième album du gang néerlandais, est un opus plus thrash dans l’âme que son prédécesseur. Sans atteindre la brutalité de groupes allemands tel que
Kreator ou
Destruction à la même époque avec des titres de la trempe de «
Terror Squad »,
Artillery s’approche plus de groupes appartenant à la scène ‘ricaine:
Testament (qui sortait leur première album « The
Legacy » cette même année),
Forbidden,
Vio-lence où bien même
Anthrax.
La pochette, franchement laide, ressemblant plus à un dessin d’enfant fait au feutre qu’autre chose et peut rebuter. Mais ça ne s’arrête pas là, la production de Lars Christensen, ne rend pas honneur aux compositions et au musiciens de qualités, qui finalement n’apparaissent qu’en demi-teinte et cela s'entend particulièrement sur "Hunger and greed" pour un résultat brouillon, dommage car pourtant touts les éléments pour faire de «
Terror Squad» un superbe moment de Thrash sont la:
Le jeu de batterie très dynamique de Cartsen Nielsen, soutenu par de grands coups de caisse claire, donnant de quoi frapper du pied frénétiquement. Les riffs de grattes géniaux d’inventivité se répondant du duo Jørgen Sandau/Michael Stützer, plaçant aussi quelques soli très habiles, le tout ficelé par la basse galopante de Morten Stützer (si, si, frère du premier), ayant le droit à ses soli lui aussi. Et à cela s’ajoute le chant de Flemming Rønsdorf, faisant étrangement penser à un certain
King Diamond (
Mercyful Fate,
King Diamond) dans ses modulations passant de très haut et strident à très grave et profond au sein de même titres("At war With Science" en étant le parfait exemple).
Terror Squad est également doté d’une qualité assez rare chez les jeunes formations de Thrash ;
Artillery écrit d’excellentes paroles, engagées sur des sujets sensibles : "
The Challenge" (écologie), "
Life in the
Trash" (social) et une mention spéciale à "Let There Be
Sin" et ses textes très durs envers le christianisme, sujet récurrent dans le metal, certes, mais très bien écrit ici.
15/20 :N'importe quel
Thrasher digne de ce nom ressent forcement au cours de l'écoute de morceau tel que "
Terror Squad", "In the
Trash" où "Let There Be
Sin" l'envie de se faire sauter les cervicales, donc finalement cet album vaut le détour et présente de nombreuses grandes qualités, malheureusement mal servi, faute à une production exécrable.
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