Lynch Mob est un groupe que j'affectionne tout particulièrement, notamment grâce à ce formidable guitariste qu'est
George Lynch, et la voix d'
Oni Logan, pouvant s'exprimer dans beaucoup de registres différents. «
Smoke and Mirrors », le précédent opus sorti chez Frontiers en 2009 était blindé de titres réussis et diversifiés ("21st century man", "Lucky Man", "Time Keepers"...). Probablement le meilleur album du combo avec "
Wicked Sensation", sorti lui en 1990.. «
Sun Red Sun », objet de cette chronique, est composé de 7 nouveaux titres, et complété par 4 morceaux issus de leur EP « Sound Moutain Sessions » paru il y a deux ans, et remastérisés pour l'occasion, probablement afin d'obtenir une certaine homogénéité au niveau du son au fil de l'album, tout ça pour nous offrir un peu plus de 55 minutes de musique. L'équipe est la même, composée donc de
Lynch et Logan, ainsi que Robbie Crane à la basse et Scot Coogan à la batterie.
Le label a par contre changé, puisque
Lynch Mob a choisi sur ce coup Rat Pak Records (maison apparemment relativement modeste au vu de leur site internet) plutôt que la grosse écurie Frontiers Records. Pourquoi pas, après tout, ce dernier les privait peut-être d'une certaine « liberté artistique ».
Et justement, le changement de label y est peut-être pour quelque chose mais – vous l'avez déjà compris en voyant la note - «
Sun Red Sun » est une sacré déception. Ça ne commence pourtant pas trop mal, « Believers Of The Day », le morceau qui ouvre l'album, faisant le boulot de façon honorable, avec tous les ingrédients qui permettaient d'espérer le meilleur pour la suite (voix au top, section rythmique carrée, refrain sympathique et
George Lynch impérial à la guitare). Mais dès le second titre («Erotika ») les choses se gâtent sur un point ô combien important, surtout dans ce style : le refrain. Celui-ci tombe complètement à plat, et ce sera malheureusement le cas pour la quasi-totalité de l'album ; «
Sun Red Sun » souffre d'un énorme déficit dans ce domaine crucial, alors que "
Smoke and Mirrors" était truffé d'excellents refrains. Dommage pour le morceau cité plus haut, car les couplets et la construction générale sont très intéressants, ainsi que les parties solo de
Lynch. Le titre éponyme est quant à lui une ballade acoustique en hommage à Ray Gillen (
Black Sabbath) qui vous fera vite bailler plus qu'autre chose, et Burnin' Sky une reprise de
Bad Company loin d'être inoubliable. Le reste est à l'avenant, constitué de morceaux qui ne sont pas foncièrement mauvais (« Sucka », « City Of
Freedom », «
Slow Drag »...), mais très passe-partout.
Nous pouvons néanmoins sauver quelques chansons : « Believers Of The Day », « World Of Chance » , qui possèdent deux des rares refrains réussis, et dans une moindre mesure « Play The Game », originale et bien ficelée, ainsi que « Subliminal Dreams ». Au rayon des bons points également, le groupe a voulu varier les ambiances sur cet album, et ça se ressent. Bien rock sur le titre d'ouverture, plus groovy sur « Erotika », un titre acoustique intelligemment placé, et quelques effets plus originaux (l'instrumentale "Black Waters", les arpèges et les chœurs sur « City Of
Freedom »...), tout ça montre que les gars sont dans l'absolu de sacrés musiciens, et l'album, sans être génial (loin de là!), s'écoute tout de même sans faire saigner les oreilles. Enfin,
George Lynch est toujours un guitariste exceptionnel et la section rythmique béton, ce qui laisse penser que «
Sun Red Sun » est plus une erreur de parcours qu'une descente aux enfers.
Cette chronique paraîtra peut-être un peu dure, et si l'album était venu d'un groupe plus anonyme, la notation aurait surement évoluée de deux ou trois points. Mais
Lynch Mob peut réellement beaucoup mieux faire. En janvier sortira le premier album de Sweet
And Lynch (chez Frontiers, tiens..), nouveau groupe composé entre autres de
Michael Sweet (
Stryper) et
George Lynch. Le single est assez prometteur, et plus dans la lignée de ce qu'avait pu faire
Lynch Mob avant ce disque. Voici une sortie à surveiller, en espérant qu'elle permettra d'oublier cette déception qu'est «
Sun Red Sun ».
Lynch s'aventure sur de multiples projets. Il n'y a qu'à voir sa page d'accueil de son site. A vouloir tout faire, on fait tout moyennement. Ce "nouveau" Lynch Mob est plat, sans saveurs, et sans la moindre once d'originalité !
5 ans pour nous pondre ça ! 4 titres déjà issus d'un EP sorti il y'a déjà 2 ans, 1 mauvaise reprise de Bad Company. Il n'y a pas d'autre mot que d'appeler ça du foutage de gueule. Je dirais même plus du gâchis, avec le potentiel que pourrait dégager ce groupe.
A l'écoute de cet album, on à vraiment l'impression que l'ensemble est baclé. Des solis mous du genou aux vocaux. Oni Logan est là sans y être. Donnant l'impression qu'il n'en a rien à foutre.
Vraiment dommage ! Merci pour ta chronique l'ami ;-)
J'ai trouvé l'écoute de cet album tout de même agréable !
Ils feront peut-être mieux la prochaine fois ?
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