En confiant, à nouveau, à Karim König le soin d’élaborer la pochette de leur nouvel opus, en enregistrant, une fois encore, au Megafon Studio de Burscheid (Allemagne) et au
Soundchaser Studio de Zandhoven (Belgique), en laissant Dan
Swanö s’occuper, une nouvelle fois, du mixage et du mastering de ce manifeste et en conservant la même ossature de groupe, les Allemands de
Rage ont clairement fait le choix de poursuivre sur la voie ouverte par un
The Devil Strikes Again sorti, seulement, un an plus tôt.
Et comme pour corroborer davantage encore cette idée de continuité, tout comme son prédécesseur, ce nouvel album démarre sur un titre, Season of the Black, au Heavy Speed
Metal aux accents Thrash très, mais alors très prononcés. A tel point d’ailleurs qu’on pourrait se demander si
Rage, un peu à l’instar d’
Helstar, ne va pas finir par embrasser pleinement ces aspirations les plus radicales et abandonner complètement le reste.
Peut-être. Peut-être mais pas dans l’immédiat puisque avec
Blackened Karma, Time
Will Tell, Walk Among the
Dead et All We Know is Not, nos trois compères reviennent à quelque chose de plus traditionnelle, un Heavy
Metal au relent Heavy Speed et Thrash. Un peu moins direct et un peu moins rugueux donc. Un peu moins direct et un peu moins rugueux mais pas moins convaincants pour autant.
Les quatre dernières pistes de ce Season of the Black sont les quatre chapitres d’une même histoire, The
Tragedy of Man, racontant, en substance, l’extinction de l’humanité rongée par ses propres démons de sa genèse (
Gaia) à sa destruction (
Farewell). Renouant ainsi avec une vieille tradition du groupe, à savoir celle consistant à composer des morceaux qui parfois sont liés les uns aux autres (comme ce fut le cas sur
XIII ou, par exemple, sur
Welcome to the Other Side), la formation emmené par un Peter "Peavy" Wagner toujours aussi efficace et toujours très en voix renoue aussi avec ses aspirations plus mélodiques pas nécessairement du gout de tous et que l’on sentait un peu moins présentes sur
The Devil Strikes Again. Des morceaux tels que
Farewell ou
Gaia seront, par exemple, très ancrés dans cette musicalité. Ils auront certainement du mal à vous séduire si, comme moi, vous êtes adepte du visage le plus rugueux de ce trio germains.
En dehors de cette partie conceptuelle, on peut également trouver d’autres exemples de ce retour en arrière pas nécessairement pertinent. Comme par exemple sur ce
Serpents in
Disguise aux passages qui manquent parfois de nous faire basculer vers un embarras embarrassant.
Au final Season of the Black n’est pas un mauvais disque. Clairement pas. Il est même plutôt intéressant si on l’expurge de ses quelques chansons un peu moins réussies. Toutefois, en le considérant comme la suite logique de son fougueux et inspiré prédécesseur, force est de constater qu’il ne tiendra pas toutes les promesses faites par son ainé et qu’il ne pourra s’afficher autrement que comme un cadet un peu moins séduisant, un peu moins virulent et, au final, un peu moins attachant.
Pour ce qui est de la répétition, merci de l'avoir relevé. J'essaye de faire attention à ce genre de détail mais il m'arrive, comme tout le monde, d'être défaillant à ce niveau là. Je corrige.
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