Quatrième opus pour HellLight, duo nous venant du Brésil et signé depuis leur précèdent album chez le label moscovite
Solitude Productions.
On a ici affaire à un
Doom Funéraire aux accents volontiers assez Traditionnels, notamment de part la grande importance donnée au chant clair. Les brésiliens proposent une musique particulièrement calme et apaisée bien que marquée par le désespoir légitimement attendu par l'auditeur, plongeant ainsi ce dernier dans une atmosphère de dépression étrangement sereine. Les guitares, assez simples et somme toute très classiques, sont légèrement en retrait face à un clavier faisant la part belle aux cordes, chœurs et autres notes de piano mais dont les interventions, si elles restent pertinentes et occupent une place importante dans l'atmosphère de l'album manquent quelque peu de personnalité et de folie, le meilleur exemple en étant l'introduction et ses nappes orchestrales qui tout en étant relativement réussie n'apporte pas forcément grand chose.
Plus original, on remarquera la tendance du groupe a mettre l'accent sur des solos de guitares qui en plus d'être assez long font souvent appel à des mélodies plutôt surprenantes de part leur aspect parfois assez exubérant.
Path of
Sorrow par exemple se termine sur un solo aux relents progressifs qui sait mettre à profit un manque de noirceur qui aurait pu s'avérer déplacé dans un tel contexte musical pour offrir une véritable montée en puissance émotionnelle.
Au niveau des vocaux Fabio de Paula réalise une prestation partagée entre un growl qui manque un peu de relief mais s'intègre bien à l'ambiance générale et un chant clair qui s'avère quand à lui être l'un des points les plus intéressants de l'album. Son timbre plaintif allié à des lignes de chant simples et efficaces est sur certain morceaux véritablement poignant, les passages le mettant en avant sur le titre
Beneath the
Lies étant sans doute l'apogée de la prestation du musicien avec cette technique. Et si la qualité de son travail est sans doute plus mitigé sur le morceau de fin, The Ordinary
Eyes, il n'empêche que la majeure partie des interventions du chant clair sont franchement mémorables.
Le problème, c'est qu'HellLight ne change guère sa formule de composition au fil des 77 minutes de l'album. Les morceaux sont finalement assez simples et bien que cette simplicité soit une des clés de l'ambiance elle finit par peser tant chaque titre utilise à peu de choses près le même modèle (notamment au niveau de l'utilisation des solos de guitare précités) un défaut qui dans le genre n'en est bien sûr pas forcément un lorsqu'on a affaire à une musique reposant sur une démarche plus extrême, mais qui devient problématique quand présent dans un album qui s'avère au final assez accessible comme ce
No God Above, No Devil Below.
Car si l'album peine à réellement captiver sur le long terme, la faute aux divers problèmes évoqués jusque là, il n'en demeure pas moins très efficace lors des première écoutes. Les points forts précités restent en effet en tête dès le premier contact (mention positive encore une fois pour le chant clair) tandis que les faiblesses de composition ne deviennent évidentes qu'après quelques écoutes. A ce titre la conclusion, sans être enthousiaste (loin s'en faut) est relativement positive: si il n'est clairement pas indispensable, l'album a des arguments à mettre en avant et a de quoi plaire à certains, pour un temps du moins.
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