Un nouveau bourrin a rejoint la harde ! Il s’agit de Clem D à la basse, et cela constitue le premier gros changement de line-up depuis des années. Plutôt axé Death
Metal dans ses écoutes (comme Geo, le guitariste), son arrivée coïncide (est-ce un hasard ?) avec l’orientation d’
Embrace Your Punishment (EYP), qui propose maintenant moins d’inflexions Hardcore (même si elles n’ont pas complétement disparu (cf. « Masters of
Hate ») pour davantage se rapprocher du Slamming
Brutal Death.
En effet, les titres de «
Nameless King » sont rapides, ça blaste bien, les phrasés Hardcore laissent la place aux aboiements Death et à beaucoup plus de cris de cochon (pig squeals) (à l’instar de « Terror » ou encore « Fear the Wolves »), et, contrairement à leurs premières productions, aucun de leurs fagots n’atteint les 4 minutes. La basse à six cordes contribue, de son côté, à obtenir ce son lourd et si grave. En questionnant le groupe sur leur trajectoire musicale, ils expliquent que l’objectif du nouvel album était de « niquer des mères du début à la fin » (!), d’où l’efficacité et ces durées, afin de maintenir ce sentiment d’urgence et de violence.
5 années après «
Honor Before Glory », leurs textes restent dans la thématique guerrière («
Human Warfare », « For the
Victory », « The
Conqueror ») mais on semble passer de l’antiquité à la fantasy. D’ailleurs, la pochette fantastique a vraiment du chien, elle est de Pedro Sena à qui on doit notamment des couvertures de CD des copains de basse-cour de
Wormhole, d’Hurakan et d’
Analepsy dans un genre comparable. Je vous laisse apprécier l’artwork qui répond à la commande de renforcer un côté massif, épique et brutal (sans passer par la case gore). Il fait écho à ce « Roi sans nom », personnage du jeu vidéo «
Dark Souls III », qui est un dieu de la guerre, tueur de dragons, et dont EYP s’inspire pour le déferlement apocalyptique proposé ici.
Impossible de chroniquer ce deuxième full-length sans mentionner les nombreuses apparitions d’invités, dont ceux des Américains d’
Internal Bleeding et de
Devourment qui sont souvent crédités comme les créateurs du Slamming Death (excusez du peu !), une scène dans laquelle nos Nordistes affirment bien s’y retrouver. Sans omettre Lukas que l’on entend beugler sur « Black Storm » et qui n'est autre que le chanteur de
Stillbirth, combo allemand pour qui Geo fait d’ailleurs des sessions. A ce propos, ce dernier jouait parmi eux lors de leur show parisien d’août 2022 (voir le live report du concert «
Brutality Unleashed » disponible sur
Spirit Of
Metal).
A nouveau enregistré dans la grange du
Boss Hog Studio, le mix/master a cette fois été réalisé par Miguel de
Demigod Recordings à qui on doit ce très gros son ! Quant à la production, on peut remercier l’écurie portugaise
Miasma Records /
Vomit Your Shirt. Tout ce beau monde a fait qu’
Embrace Your Punishment rend aussi bien sur disque que sur scène !
Un quatuor à suivre, d'autant que, pour les masos qui demanderaient une nouvelle punition, la troupe est en plein dans la compo du successeur de «
Nameless King ». Ils labourent à fond pour pouvoir sortir quelque chose de qualitatif en 2023. Et comme ils ont également envie de varier les plaisirs avec d’autres types de riffs et de tempos, on peut peut-être s’attendre à l’apparition de parties groovy beaucoup plus calmes (qui a dit « presque aussi douces qu’un agneau » ?), comme la fin inattendue de « The
Conqueror » qui conclue «
Nameless King » ?
Je vais essayer d écouter ça ce week-end ; mais déjà la pochette est très réussie et fourmille de détails. J'ai l impression d un air de famille avec celle du dernier Kronos, du moins niveau thématique et couleurs, je vérifie dès que je rentre à la maison. Belle chronique qui donne envie !!
C'est clair qu'il y a un air de famille mais ce n'est pourant pas le même artiste derrière. Il s'agit de Pierre-Alain D. pour le dernier KRONOS.
Et merci de ton retour. Si tu veux, j'avais aussi fait une chronique culinaire du 1er album d'EYP sur SOM.
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