Menergy

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
14/20
Nom du groupe Heavens Gate
Nom de l'album Menergy
Type Album
Date de parution 1999
Labels Steamhammer
Enregistré à Gate Studios
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album33

Tracklist

1. Teleshoot 00:49
2. Worldmachine 03:39
3. Teleshoot 00:12
4. Mastermind 03:59
5. Teleshoot 00:20
6. Menergy 04:16
7. Teleshoot 00:31
8. Enter: Eternity 03:56
9. Teleshoot 00:33
10. Breakin' Loose 04:59
11. Teleshoot 00:05
12. Dreamland 04:40
13. Teleshoot 00:19
14. Looking Back 03:44
15. Teleshoot 00:23
16. Evolution 03:34
17. Teleshoot 00:24
18. On My Knees 03:39
19. Teleshoot 00:07
20. Dreamer-Believer 03:10
21. Teleshoot 00:30
22. Glass People 03:33
23. Teleshoot 04:25
Total playing time 51:47

Acheter cet album

 $12.00  21,00 €  15,99 €  £7.39  $64.48  19,00 €  22,00 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Heavens Gate


Chronique @ dark_omens

02 Décembre 2014

L'épitaphe d'un groupe injustement ignoré...

Hell for Sale (1992) marquait la fin d'une ère pour les Allemands d'Heavens Gate. Désireux de délaisser le classicisme Heavy Speed Metal auquel ils s'étaient jusqu'alors adonnés avec talent, ils avaient alors déconcerté leurs partisans en poursuivant leurs desseins créatifs au travers d'une expression clairement plus ambitieuse et entreprenante. Si le premier rêve de cette nouvelle chimère, l'excellent Planet E. (1996), avait artistiquement remarquablement atteint son objectif, la quasi-globalité d'un auditoire plus affairé à s'occuper de nouvelles mouvances avait, comme à l'accoutumé, négligé ce nouvel effort restant sourd à l'immense talent de ces musiciens.

Menergy, cinquième album studio de Thomas Rettke et de ses acolytes, n'allait définitivement pas faire changer d'avis les puristes déçus par son prédécesseur. Ni même séduire une nouvelle assemblée qui allait, une fois encore, refuser de donner la moindre chance à ce nouveau manifeste.

Pour être tout à fait franc si cette méprisable indifférence ne pourra trouver pleinement son explication à l'écoute d'un Planet E. ignoré il n'en sera pas de même s'agissant de ce Menergy qui sans aucun doute est un album bien plus ambitieux.

Toujours encore mus par ce désir de créer une musique originale et innovante, les Saxons vont, en effet, ici s'ingénier à donner corps à un concept raffiné et audacieux. Si les fondations de l'expression musicale de ce groupe appartiennent sans aucun doute à la grande famille du Metal (Heavy, Speed, Prog, Hard Rock...), l'union de ces diverses aspirations, mêlés à certains éléments intrigants tels que, par exemple, ces énigmatiques intermèdes répondant au nom de Teleshoot, complique grandement la tâche qui est la mienne (celle consistant à définir avec exactitude la teneur des travaux de ces musiciens). Convenons, pour simplifier, qu'Heavens Gate, avec ce Menergy défend les couleurs d'un Heavy Rock Metal aux multiples facettes. Cette définition, bien que pas totalement infondée, est bien évidement extrêmement réductrice.

Quoi qu'il en soit des titres tels que les véloces, mais non moins superbes, Mastermind ou Evolution, mais aussi tels qu'un remarquable Menergy nerveux et hypnotique au break froid et mécanique, tels qu'un vivifiant Breaking Loose aux guitares sèches hispanisantes ou, par exemple, tels qu'un Glass People finit par nous convaincre. A dire vrai, Heavens Gate, sur ce Menergy, s'inscrit dans l'exacte continuité de son Planet E. mais avec une œuvre un peu plus élaboré et progressive qui n'est pas sans nous rappeler, toute proportion gardée, certains des travaux de Queensryche.

S'agissant des nombreux éléments intrigants qui subliment cet album, laissons le voile du mystère les recouvrir un temps et ne parlons que de ces interludes, les Teleshoot, qui introduisent et concluent chacun des morceaux. Ces interventions, mettant, à chaque fois, en scène le désarroi d'un homme face à un instrument technologique défaillant (téléphone, ordinateur...) donnent une dimension très particulière à ce disque.

Concernant les thèmes abordés ici, s'ils sont, peu ou prou, familiers avec ceux développés sur Planet E., ils se distinguent néanmoins par un angle de vue quelques peu différents. Là où Planet E. était uniquement un constat et un cri d'alarme sur l'état d'une planète mourante Menergy ébauche une agonie plus technologique où l'homme est dépassé par ses machines (une trame illustrée notamment à l'aide de ces Teleshoot déjà évoqués).

Pour conclure, disons que ce Menergy est un opus d'obédience davantage américaine (Prog) que réellement allemande (Heavy), dans le sens où il ne possède pas vraiment cette simplicité immédiatement accessible de la musique germanique. Bien au contraire. Toutefois il demeure une œuvre passionnante dans laquelle Heavens Gate aura démontré de très grandes qualités qui resteront, à jamais, dans l'oubli duquel nul n'a daigné les arracher.

Epitaphe d'un groupe pourtant si talentueux, seul les plus assidus, les plus acharnés et les plus curieux se souviendront de ce que fut l'art de ces Allemands. Et comment ne pas nourrir de regrets s'agissant d'une aventure achevée bien trop tôt.

4 Commentaires

2 J'aime

Partager
Deminion - 02 Décembre 2014: Sympa cette chronique. Faudra que je lui relaisse une chance à celui ci, j'avais pas accroché quand j'avais essayé de l'écouter pour la première fois.
Eaque - 09 Juillet 2016: Loin d'être le meilleur, je préfère le 2 et 3 ème. Et prendre Neptune pour pochette d'album, c'est pas très original d'autant que les précédentes sont cools !
dark_omens - 09 Juillet 2016: J'ai longtemps pensé la même chose que toi concernant les qualités de ce disque mais lorsque je l'ai écouté, et réécouté et réécouté encore pour cette chronique, je lui ai trouvé beaucoup de qualités. Il est certes différents de ces immédiats prédécesseurs (quoique. Il partage quand même des points communs avec Planet E.)mais pas nécessairement moins bons.
Hellsheimer - 10 Juillet 2016: Je l'aime bien moi cet album. On aurait pu se passer de tous les interludes mais le reste tient la route.
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire