Grâce à «
Exterminate » et « The Inexorable » sortis sous le nom d’
Angelcorpse, Pete Helmkamp se tailla une petite réputation dans le milieu de l’underground extrême. Et le bonhomme est plein de surprise puisqu’il décida de réactiver
Angelcorpse, silencieux discographiquement depuis 2007 et
Kerasphorus, pourtant promit à une mort certaine puis, de lancer un nouveau projet nommé Abhomine, en publiant son premier full-lenght intitulé «
Larvae Offal Swine » chez
Osmose Productions et
Hell’s Headbangers Records.
Il est à noter que l’artwork est l’œuvre de Joe Craig aka
Devil Joe, chacun se fera son avis sur celui-ci, mais il a le mérite d’annoncer la « couleur ». Aussi, tous les instruments sont tenus par Pete Helmkamp himself (hormis la batterie qui est assurée par un musicien de session) qui se chargera également de la production.
«
Larvae Offal Swine » s’ouvre sur un grognement inquiétant de la Bête tapie dans l’ombre, et prête à faire subir le jugement dernier à celui qui oserait s’aventurer vers Elle. La déflagration sonore débute véritablement avec « Buried With
Pig » qui plante le décor de l’ensemble de cet opus. Ce titre, comme tous les autres d’ailleurs, est rythmiquement alambiqué, entrecoupé de break plus lourds et, rehaussé des vocaux haineux et abrasifs de Pete Helmkamp, LE point fort de cette galette.
Les compositions ont toutes une structure similaire, simple, sans aucune fioriture, dont le but est de faire un maximum de victimes et d’atteindre sa cible de façon instantanée. Comme la cadence est le plus souvent élevée, les césures prennent donc une importance prédominante à la « vie » de cet album (« Narcocult »). Aussi, ajouté aux riffs bien sentis («
Nest Of
Disgust », « Narcocult » ou « Buried With
Pig »), Abhomine parsème, de temps à autre, son propos de dissonance comme sur « Reptile Annunciation » ou « Kapos
And Whore », amplifiant encore plus cette atmosphère poisseuse et lugubre qui émane de ce disque.
Mais force est de constater que «
Larvae Offal Swine » est totalement dénué de moments surprenants, Pete Helmkamp produit ce qu’il a toujours su faire : du blackened/death. Ces compositions sont cependant moins abouties et montrent un plus grand sentiment d’urgence. La production, volontairement cradingue, est parfois brouillonne (tout comme l’artwork d’ailleurs) et confine à une bouillie sonore, surtout sur les moments les plus furieux. L’agencement similaire des compositions, aussi efficaces soient-elles, font poindre un effet de lassitude inéluctable, surtout à partir de la deuxième écoute, l’envie de zapper est grande malgré la courte durée (27 minutes) de cet album. Il sera également inévitable que la comparaison sera faite avec
Angelcorpse et, malheureusement, «
Larvae Offal Swine » ne peut aucunement la soutenir.
«
Larvae Offal Swine » est violent, haineux, abrasif, hostile, allant droit au but sans aucune tergiversation, ce disque s’avère pourtant assez répétitif, manquant cruellement de subtilité et sentant parfois le réchauffé, seul «
Nest Of
Disgust » surnage de cette masse sonore grouillante, grâce à une accroche certaine, un bon riffing et une grosse efficacité. «
Larvae Offal Swine » sera juste un album de plus pour un projet de plus de Pete Helmkamp.
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