Après un
Unholy Cross que j’avais personnellement trouvé bien en déça des premiers efforts du groupe, revoici BloodBound à peine un an après avec
In the Name of Metal. Car BloodBound est un groupe très productif avec déjà 5 albums au compteur depuis sa formation en 2004.
Rien qu’ù lui seul, l’artwork devrait vous mettre sur la piste avec quelques petites références à leurs albums précédents que ce soit sur les tags du mur ou sur le T Shirt du zombie qui sert de Metalleux de base, clous sur la tête en guise de crête, Ghetto-blaster à l’oreille et faisant le signe du diable avec sa main libre.
Bref, le cliché parfait.
Tout d’abord la production et le son sont au top. Avec cet opus, le groupe se pose comme un des leaders d’une vague que l’on pourrait qualifier de Revival Heavy tellement les influences sont évidentes. Cet album en lui même n’apportera rien de nouveau mais contribuera à entretenir la flamme du Heavy, le vrai, celui sans fioritures, sans pouet pouet, sans flutiaux ni cornemuses.
On entre tout de suite dans le vif du sujet avec le titre éponyme et un chanteur bien en voix qui scande le nom de l’album comme le ferait Rob
Halford avec son Painkiller.
Au niveau des textes et du vocabulaire choisi pour le nom des morceaux,
Bloodbound a pris un abonnement chez le même fournisseur que
Manowar. La palme revenant au morceau Metalheads Unites digne du
Warriors of the World des maitres du slip en peau de moule. Bien lourdingue comme l’original (oups, pardon), il vous donnera envie de vous péter les cervicales et ainsi d’aider à creuser le trou de la sécurité sociale.
L’emploi des chœurs pour amplifier la puissance des refrains est très proche de la façon dont le faisait Accept à la grande époque. Refrains ayant d’ailleurs une propension à finir dans les tavernes bavaroises par soirs de grand vent (surtout dans les voiles). Sur When Demons
Collide ou Metalheads Unites, l’emploi des OhOhOH n’est pas sans nous rappeler le célébrissime Balls to the Wall par exemple. On est aussi bien sur pas loin du
Helloween des 2 premiers Keepers, voire de
Gamma Ray.
Le chant est une des grandes satisfactions de cet opus. L'intégration de Patrik "
Pata"
Johansson (
Dawn Of Silence) depuis deux albums étant un excellent choix. Puissant, même dans les aigus, c’est la cerise sur la brioche. On est bien sûr dans la veine d’un croisement entre Rob
Halford, Eric Adams et Udo, les trois en forme olympique, s’accouplant pour donner naissance à...
Mais je m’égare.
Les guitaristes ont le pied collé à l’accélérateur en permanence pour les soli, ça dévale sec du manche et ça manque quand même un poil de feeling toute cette technique. Il y a quelques exceptions comme Metalheads Unites ou Monstermind.
Question rythmique, on est aussi dans du
Power très Speed, limite Thrash par moments avec un coté
Stratovarius /
Symphony X légèrement prononcé, claviers en moins. Accept n’est jamais vraiment très loin comme sur When Demons
Collide, Black
Devil, Bounded by
Blood ou Monstermind. Le duo basse / batterie tient très bien son rôle de colonne vertébrale. C’est du classique dans le style mais c’est ultra carré, sans un poil de torse qui dépasse. Black
Devil sortant un peu du lot avec sa rythmique principale à la basse comme sur...Balls to the Wall ainsi que sur une partie de The
Book of the Dead. Il manque un petit grain de folie qui ferait vraiment décoller les titres et surtout les différencier de ceux de leurs ainés.
Certains morceaux finissent bizarrement en queue de lotte comme si le groupe n’avais pas su comment s’arrêter (Monstermeind, par exemple).
Un réenregistrement du titre The
Book of the Dead vient clôturer l’album en tant que bonus. Cette version s’intègre complétement à ce nouvel opus que ce soit au niveau des chœurs, du chant ou de la musique. Une fois de plus, on est très proche de
Manowar. On a même le droit à la grosse voix qui fait peur sur la fin, c’est dire.
De plus, nos prières les plus ferventes ont été exhaussées : il n’y a pas de titre mou du genou genre slow au chamallow ou ballade acoustique sur la plage faite pour attirer les filles et tripoter des fesses.
Ce
In the Name of Metal n’est vraiment pas une révolution, ni même une évolution que ce soit pour BloodBound ou l’auditeur qui va se le coltiner. Par contre, on est dans le cœur du sujet. C’est l’album idéal pour poser devant le miroir de l’armoire familiale avec une raquette de tennis et se prendre pour le meilleur guitariste rythmique du monde. Il est une valeur sûre pour les ultras du genre.
Par contre, si vous êtes allergiques à tout ce qui est clichesque à souhait, passez votre chemin, cet album n’est pas pour vous.
@Van : Oui c'est le truc fait pour aller avec des chopes de houblons
En effet, l'album est un peu cliché mais on retiendra surtout des super chansons (ca ressemble beaucoup à Manowar, j'ai fait la même comaparaison que toi pour Metalheads Unite, c'est d'ailleurs aussi pour ca que j'adore cette chanson), des véritables cris de rassemblement adressés aux fans de metal (la chanson titre en est l'exemple le plus flagrant) et des refrains assez accrocheurs (tu peux aussi te mettre à hurler devant ton miroir en complément avec la raquette de tennis), et surtout, comme tu l'as si bien remarqué, pas de morceau trop gentil qui nous donnerait envie d'attaquer le groupe pour publicité mensongère avec un titre pareil.
Bref, c'est un peu cliché, ca réinvente pas le genre, mais c'est du lourd, on se prend une grande baffe dans la gueule malgré tout. Et ca, moi, ca me plait !
Je trouve cet album est plus heavy que Unholy Cross (qui était très mélodique).
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