Identisick

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17/20
Nom du groupe Benighted (FRA)
Nom de l'album Identisick
Type Album
Date de parution 13 Janvier 2006
Style MusicalDeath Grind
Membres possèdant cet album267

Tracklist

Re-Issue in 2008 by Osmose Productions.
1. Nemesis 03:32
2. Collapse 03:47
3. Identisick 03:54
4. Sex-Addicted 03:55
5. Mourning Affliction 04:11
6. The Twins 03:21
7. Ransack the Soul 03:19
8. Blind to the World 03:58
9. Spiritual Manslaughter 03:18
10. Iscarioth 03:44
Bonustrack
11. Suffer the Children (Napalm Death Cover) 04:08
Total playing time 41:07

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Benighted (FRA)


Chronique @ Eternalis

05 Avril 2009
A l’écoute de ce disque, l’une des premières remarques que l’on pourra effectuer sera que jamais un album aussi brutal aura été aussi accessible et facile à écouter.
Génies venant des entrailles de notre France natale, les stéphanois de Benighted ont donnés avec "Identisick" l’une des plus grosses claques extrêmes de ces dernières années.
S’évertuant à conter la schizophrénie sous toutes ses formes à travers des textes naviguant sur les clichés mais les transcendant, Benighted est parvenu à donner naissance à un maître album qui ne manquera pas de faire date dans sa carrière, celle du public et pourquoi pas du death / grind dans sa globalité.

L’épanchement de l’incroyable violence et de la démence véhiculées par la moindre note de cet album se veut comme un formidable exécutoire à la monotonie du quotidien, à sa noirceur et permet enfin de lier brutalité, grande technique instrumentale sans pour autant ne jamais oublié un indescriptible groove nous poussant à secouer la tête à chaque instant, preuve et signe d’une accessibilité de prime désarmante.
La production, d’une puissance démentielle, sans une once de défauts tant elle retranscrit la totalité des émotions présente dans cet album, devient un modèle du genre au fur et à mesure que l ‘on comprend que nous sommes en train de vivre la naissance d’un très grand album.
Le son de la batterie notamment, étonnamment compact et puissant tranche radicalement avec le mixage inégal de l’opus précédent, tandis que la basse, fortement mise en avant, renforce cette impression de puissance écrasante.

Citer le fabuleux titre éponyme donnerait une excellente définition de la teneur musicale de l’album, tout en restant bien trop restrictive pour le définir dans sa totalité, empreinte d’une richesse peu commune.
Le blast beat nous écrasant dès les premières mesures, pour laisser place à une mélodie que nous n’avions que trop peu entendu dans des groupes de brutal death ses derniers temps, pour nous accabler d’un solo magistral au tapping avant l’entrée en scène d’un Julien Truchan au sommet de son art. Alternant grunts typiquement death et gutturaux à des vocaux largement plus hurlés, déchirant de démence grind, le jeune vocaliste fait preuve d’une polyvalence laissant pantois, et permettant une plus ample respiration du disque, sans aucun moment de lassitude.

Mais, loin d’uniquement s’afficher en œuvre compact sans relief, "Identisick" est un défilé de titres tous aussi géniaux et dotés d’un impact aussi énorme que différent à chaque fois.
Le furieux et intense "Collapse", supersonique et violent à l’extrême, avec un Julien plus déchainé et impressionnant que jamais, dévoile talent de l’ancien batteur Fred, rivalisant d’ingéniosité pour casser le titre en mille et unes parties toutes plus succulentes et perverses les unes que les autres.
Schizophrène à l’extrême, "Identisick" est comme le cortège de l’ensemble des maladies psychotiques que notre corps peut vivre et endurer, nous plongeant tour à tour dans la démence, la souffrance ou le labyrinthe tortueux des malades sexuels ("Sex Addicted" où Julien partage le chant avec Leif de Dew-Scented !).

La teneur plus mélodique et lourde (annonciateur d’Icon ?) de certains titres comme "Mourning Affection" ou "Blind To The World" (le titre le plus inspiré par Cannibal Corpse !) ne fera que rendre l’album plus varié. Ce dernier titre, celui prenant le plus aux tripes certainement, nous arrache les entrailles entre alternances de lourdeur et de vocaux caverneux malsains au possible.
Quand à l’ultra technique et supersonique "Nemesis" (les solos magnifiques entre les couplets posés tels des éclairs succins de raison à l’intérieur d’une démence déjà trop fortement installée), il débute "Identisick" en nous entrainant en quelques secondes dans la brutalité tortueuse de nos esprits maladifs.

Benighted frappait très fort à l’aube de cette année 2006, et ne se doutait sans doute pas qu’il allait devenir en quelques mois le fier porteur de l’étendard du death en France, ambassadeur d’une brutalité commençant enfin à sortir de ses frontières.
La dimension acquise par le groupe sur ce disque aura énormément de mal à être dépassée, l’excellence étant le seul moteur, balayant de son aura l’ensemble d’un disque frappé d’une réelle âme artistique dans un style pourtant où la brutalité empêche ce genre d’exploits.
Mais c’est sans lois ni règles que Benighted impose de sa marque son empreinte dans le monde sclérosé du death brutal actuel, avec une aisance nous ramenant une quinzaine d’années en arrière, là où quelques mythes fondateurs trouvèrent alors la force de sortir des profondeurs de leurs géniteurs pour éclater au grand jour. "Identisick" sera de ceux-là.

11 Commentaires

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clochard - 14 Juin 2009: Tu as certes le courage de faire une chronique aussi élogieuse d'un death très moderne qui n'a pas toutes les faveurs des "anciens", mais cependant je trouve que c'est un peu excessif de traiter le death brutal de sclérosé lorsqu'on voit justement cette nouvelle génération émergente (Behemoth, Nile, Decapitated...).



Pour moi il n'y a aucun problème, j'aime tout ce qui se fait dans le genre!



Sinon, j'ai un peu de mal avec sa voix grunt de base pas très articulée, pas assez sèche, elle vient trop des tripes.
=XGV= - 23 Septembre 2010: Heu... Si tu te retrouves avec un moins sur ta chronique c'est peut-être parce que je me suis trompé.

Encore une chronique très bien écrite et je ne t'attendais pas sur cet album.
albundy57 - 29 Novembre 2010: BENIGHTED continue sur sa bonne lancée avec cet "Identisick".

Ils font partie du bon vivier de groupe français brutaux tels que KRONOS, RECUEIL MORBIDE...etc

Par contre le truc qui me gêne un peu tout de même (comme très souvent dans la vague actuelle de groupe français), ce sont ces parties hardcore beaucoup trop présentes (niveau zique et chant). Après c'est une histoire de goût....
NICOS - 13 Mars 2011: Escellent album, cependant je lui préfaire ICP ( l'effet de surprise à l'époque doit jouer mais aussi son excellent succéseur ICON ) Mais quel groupe!!!!
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Chronique @ Fetus

04 Janvier 2008
Si on regarde le metal en France, qu’on met de côté Gojira, Eths ou encore Dagoba et qu’on va fouiller un peu du côté de Saint Etienne (ça ne vous dit rien j’imagine), qu’est-ce qu’on trouve ? Un groupe de brutal death nommé Benighted, les représentants metal de notre ville (oui « notre », je viens bien de ce trou paumé). Et on peut dire que dans ce rôle, Benighted n’y va pas de main morte, surtout avec cet album Identisick, un de leur opus les plus aboutis.

La première patate (c’est comme ça que l’on peut nommer les morceaux) nous envoie une bonne pêche dans la gueule juteuse en riffs techniques et en voix grind, death ou hardcore. Le travail énorme est ressenti dès les premiers morceaux. Chaque membre du groupe assure sa part du contrat sans plus, ni moins. Un contrat qui demande de livrer des parties de guitares techniques mais pas trop non plus et quelques solos mais pas trop death mélodique quand même, des voix diverses et variées (que l’on peut trouver dans du metal extrême je précise), une batterie bien rapide mais qui n’abuse pas trop de la double pédale et une basse qui donne un corps au tout et surtout un son metal bien plus agréable. Le son d’ailleurs, est bien meilleur pas rapport aux précédents opus. Je sais bien que Benighted est un groupe stéphanois, mais ce n’est pas pour ça qu’on a un son de merde, quand même !

A part que l’album est bien travaillé, que les paroles ne changent pas de ce qu’on peut trouver en brutal death et que le son est convenable, je ne sais pas vraiment quoi ajouter : en effet, comme je le dis, Benighted a rempli son marché sans sortir non plus l’album du siècle : Dans Identisick, à part quelques parties hardcore et mélodique, on ne trouve rien de bien original. On est juste content de savoir qu’un groupe français (et surtout stéphanois) est capable de nous sortir une galette comme ça qui égale les plus grands dans ce style si spécial.

En gros, je conseil à tout fan de metal extrême et en particulier de grind ou de death metal d’écouter cet album qui, il faut le dire, te donne une grosse tarte dans ta gueule de métalleux pendant que tu l’écoutes.

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eulmatt - 04 Janvier 2008: Identisick était le premier effet Kiss Cool, mais le deuxième est encore meilleur avec le récent Icon qui m'a franchement convaincu. Plus efficace, y a pas.
Fetus - 04 Janvier 2008: Ouaip, il faudrait que j'aille l'écouter, je crois qu'il traîne quelque part sur mon PC (et j'en profiterai pour le chroniquer aussi)
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Commentaire @ disgracia

31 Mars 2009
Benighted, LE représentant français du brutal death, frappe très fort avec Identisick!
Ils bénéficient pour cet album d'une production de rêve...de ce côté là c'est parfait.
Le niveau technique des musiciens n'est plus à démontrer, et leurs talents de composition non plus.
Au niveau de l'originalité, et bien c'est du death brutal, donc on s'attend pas à une révoution musicale, mais étant donné que TOUS les riffs sont gigantesques, on ne ressent aucune lassitude à l'écoute de cet album, et les chansons varient entre gros death-grind (Collapse) ou encore death-thrash mélodique (Iscarioth).
Les vocaux sont toujours aussi impressionants, passant d'une voix grind à une voix death "normale" jusqu'à une voix hardcore.
Les guitaristes et le bassiste sont des machines à riffs, et le batteur tout simplement incroyable.Son jeu est très varié, original et tout aussi technique...Bref les 10 titres de cet album se laissent écouter sans lasser une seule fois, et on a en plus droit à une reprise de Napalm Death : "Suffer The Children", bien réussite.
19/20

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Commentaire @ Troodukus

31 Mars 2009
Bon, il s'agit ici de Brutal Death...contrairement à mon habitude, je n'aborderai donc pas la question de l'originalité. N'empêche que ce dernier opus des Français ne manque pas de retentir plusieurs jours après dans les oreilles de son auditeur dès les premières écoutes.
Dans ce "Identisick", en clair, on reprend la recette d'"I.C.P." et on reproduit...certes, c'est très réussi mais peu intéressant.
Beaucoup de points communs sont à noter entre ces deux albums : le nombre ridicule de chansons chantées en français est à déplorer ; on avait enfin trouvé un groupe de Death qui chantait dans notre langue (souvenons-nous du merveilleux "Psychose" et ses six titres francophones...), mais ici on ne trouve que deux titres au paroles bleu-blanc-rouge (c'est déjà mieux que rien mais bon...).
Le groupe semble également aimer les enfants, après l'intro "boîte à musique pour bébés" de "Foetus", on trouve ici des pleurs de bébé avec "Collapse". Détail dérisoire, mais marquant tout de même...
D'autre part, le chanteur est toujours plutôt doué, et ses gargarismes gutturaux sortent réellement de la gorge comme des vomissements bestiaux (c'est évidemment ce que l'on attend d'un groupe de Death).
Niveau musical, on ressent une légère évolution à l'écoute de tous les morceaux, mais au final cela reste du Death Brutal...
A noter tout de même la reprise de Napalm Death, "Suffer the Children" en bonus track, plutôt réussie.

En un mot, que dire de ce "Identisick" ? Bah c'est du Brutal Death, c'est toujours un peu complexe, le groupe donne à ses fans ce qu'ils attendent. Par contre les hardos en quête de recherche musicale resteront sur leur faim...

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Commentaire @ Abyssion

02 Avril 2009
Benighted, l'une des plus grandes fiertés du Death Metal français. J'ai pu lire sur une chronique que avec cet album l'on parlait de brutal death metal et donc que l'originalité n'était pas au rendez vous. L'originalité peut être pas, mais en tout cas Benighted possède une identité qui lui est propre et ce n'est pas ce CD qui va me faire mentir. Car contrairement à certains groupes perdues du brutal death metal, ce CD offre de nombreuses chansons qui se démarquent et qui restent en tête un long moment. Car moi, quand je lance la machine Identisick dans mon lecteur cd, j'ai réellement du mal à l'arrêter. Les membres de Benighted (Français et Stephanois de leurs états), nous offre un Death metal varié et très bien construit. Rien qu'avec le premier titre, l'atmosphère est lancé. Benighted nous rentre dedans comme un bélier le ferait dans une porte de forteresse. Des titres comme Mourning Affliction ou encore Iscarioth nous offres des riffs totalement incroyables du niveau de grands tels que Deicide, Aborted ou encore Cannibal Corpse.
La très célèbre chanson éponyme de l'album n'a rien non plus à envier à ces groupes. Le chanteur dispose d'un panel de voix variées, allant d'une voix death très gutturale en passant par une voix Grind jusqu'à une voix aigu criée et torturée . Le batteur est toujours aussi bon et nous offre de nombreux break pour le moins efficace. Les guitaristes sont de véritables machines à riff etc... Benighted dispose sur ce point d'un niveau irréprochable. Ainsi cet album est à écouter sans modération et en intégralité, même si mes chansons préférées sont la brutale Nemesis, la superbe Iscarioth, l'excellente Identisick et l'incroyable MOurning Affliction.

A écouter, parole de death metalleux!!!

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