Si l'on devait dresser une liste exhaustive de toutes les formations directement influencées par le Heavy
Metal traditionnel et, ou, épique et, ou, guerrier (voire même parfois les trois à la fois) des
Manowar,
Virgin Steele,
Manilla Road et consorts, il nous faudrait sans aucun doute y consacrer un temps tel qu'un mois entier n'y suffirait pas. Bon, peut-être que j'exagère, sans doute d'ailleurs, et peut-être aussi que je me trompe. En revanche, ce dont je suis absolument sûr, c'est que ce recensement nous offrirait un résultat où les groupes seront non seulement nombreux mais de tout bords. A ceux là, ajoutons aujourd'hui
Frozen Sword qui, quant à lui, vient de Suisse. De quelque part entre Martigny et Fully, dans le Valais pour être plus exact.
Au chapitre des points positifs de ce disque éponyme, il y a cette production qui loin de ces sempiternels démonstrations lisses et aseptisés, écoulées désormais par palettes entières, lui donne beaucoup de charme.
Il y aussi ce chanteur, Yvan Crettenand, à l'interprétation médium aigue aux aspérités intéressantes, qui, personnellement, m'aura pas mal fait songer à Eric Fermentel (que sans doute plus personne ne connait) du temps de
Blackwhite.
Et il y a surtout ces titres qui sans heurt, sans artifices superflus et sans les à coups de ces accélérations inutiles, avec, de surcroit, une conviction et une sincérité évidente, nous emmènent exactement là où elles doivent. Comme par exemple Blessing Way, The Alpin Steel au très joli préambule aux guitares sèches, Lelawala à l'ambiance plus lourde et mystique ou comme ce
Heartless Warrior à l'avant-propos acoustique. D'ailleurs si vous n'avez pas immédiatement songé à
Steve Harris et à Iron Maiden en entendant la ligne de basse introductive de ce dernier, vous pouvez immédiatement cesser la lecture de cette chronique puisque, selon moi, vous êtes égarés en ces lieux par le fruit d'un hasard capricieux. Pour en revenir à cette piste très sympathique, il nous faudra quand même dire qu'elle n'est pas exempte de quelques défauts (comme par exemple quelques faussetés au niveau du chant, notamment dans son entame. Des faussetés heureusement rares et sans grandes conséquences).
Et puisque nous en sommes aux points noirs de ce manifeste, évoquons donc ces quelques passages où, ça et là, la formation helvète ne fera pas preuve d'une maitrise à toutes épreuves. Ne revenons pas sur les égarements de ce chanteurs qui seront non seulement très exceptionnels mais aussi très succincts et abordons ces quelques notes de guitares qui, elles aussi, souvent au détour d'un solo, nous crisperont un peu l'esprit, et surtout l'oreille, de par leurs faussetés (The Alpin Steel par exemple).
Nul doute que dès lors que ces musiciens auront acquis davantage encore de maitrise et de maturité, ils nous offriront une œuvre bien plus convaincante encore. En attendant, savourons cet album encourageant plein de belles promesses
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