Alors que son premier effort avait été brut, épais, suranné et moderne à la fois, puisant son inspiration principalement au cœur d'une musique à la croisé d'un
Hard Rock, d'un Heavy
Metal lourd (propre à celui dont
Black Sabbath fut l'un des formidables instigateurs en ces années 1970), d'un Southern Rock et d'un Stoner Rock, malheureusement, il n'en sera pas de même pour le second de ces américains de
Black Stone Cherry. Ce nouvel opus, baptisé
Folklore and Superstition, sera, en effet, quelques peu différents et, in fine, source de quelques contrariétés.
Quelles sont les donc les signes les plus embarrassants de ce changement notoire? Et surtout pourquoi est-il la cause principale d'une désillusion?
La musicalité un peu trop mélodique dont nous déplorions l'infime présence sur quelques passages de certains des superbes titres d'un excellent premier pas éponyme, est désormais une engeance de laquelle ces natifs d'Edmonton, dans le
Kentucky, non seulement, se complaisent, mais surtout, nourrissent très largement leur créativité. De telle sorte qu'après les volutes d'un premier titre intitulé
Blind Man, laissant déjà, planer quelques doutes sur une expression un peu trop harmonieuse (notamment au sein de refrains bien trop mélodiques), le suivant, Please Come, n'en laisse, quant à lui, aucun. Nous sommes bien en présence d'un album conçu pour séduire le plus grand nombre fort d'airs simples et abordables.
Une constance d'ailleurs généralisée sur une œuvre où s'il est possible de retrouver, de manière bien trop parcimonieuse selon votre humble serviteur, les excellentes qualités qui firent précédemment l'essence de ce groupe, les refrains de ce nouvel effort, viennent, quant à eux, de leur harmonieuse beauté et de leur douce accessibilité, constamment contraster avec une lourdeur bien trop concises. Et ainsi faire naître une déception assez insistante.
Entendons-nous bien, l'amertume née de l'écoute de ce disque n'est pas seulement due à des modifications stylistiques qui propulsent
Black Stone Cherry du rang de formation d'exception à celui, peu enviable, de groupe plus ordinaire, mais aussi au résultat, né de cette cette nouvelle orientation, qui manque singulièrement d'intérêt.
Au-delà de ces considérations subjectives liées au ressenti de chacun, parlons de morceaux tels que Please Come,
Things My Father Said, Long Sleeves, Peace Is Free, You ou encore, par exemple, tels que
Sunrise et ses climats, toutes proportions gardées, Reggae. Autant de pistes qui, poussant cette musicalité à son paroxysme, illustrent parfaitement ce rapprochement d'une expression artistique plus fédératrice qui n'est pas sans nous évoquer celle du groupe de Rock chrétien Third Day.
Bien évidemment, outre cette déconvenue, les qualités de ces musiciens talentueux n'ayant pas totalement disparues (notamment celle d'un chanteur, Chris Robertson, à la voix toujours aussi prenante et habitée), sombrant ainsi dans ces compositions plus amènes et plus promptes à la communion, il est possible de trouver ici quelques moments suffisamment bons pour ne pas totalement boire le calice jusqu'à la lie (
Blind Man,
Reverend Wrinkle et ses faux airs de Come
Together (The Beatles),
Devil's Queen, mais aussi, par exemple, The Key et son break final délicieusement Blues-Country Roots).
Finalement,
Folklore and Superstition, deuxième album des américains de
Black Stone Cherry, est bien trop mélodique pour nous séduire pleinement. Ce nouveau disque entache donc quelques peu les excellentes impressions que nous avait laissées une première œuvre éponyme remarquable. Dommage.
Plus je l'écoute, plus je l'aime !
Merci pour la chronique.
Pour pleins de raisons, j'apprécie beaucoup ce disque. J'ai juste une petite réserve sur la chant. La voix est très agréable, c'est évident, mais j'ai un peu l'impression d'entendre Eddie Vedder et/ou Chris Cornell. Il me manque un peu plus de "personnalité" mais bon, ce n'est pas non plus de sa faute si son timbre est ainsi.
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