Rare sont les groupes sources du véritable deathcore à finir par réellement se démarquer des autres, la faute aux copies incessantes réalisées par des musiciens en sévère manque d’inspiration. Mais parfois, et c’est de plus en plus souvent le cas devrais-je dire, il existe ceux qui réussissent à réaliser une sorte de variante très personnelle, et
The Red Chord fait partie de ces outsiders, modelant un son très technique et surtout très violent. Malgré le fait que je n’ais jamais eu l’occasion d’écouter la demo « East Coast Tour », le tout premier album de ces furieux issus du Massachussetts (évitons les jeux de mots vaseux dans le style « Masse à chaussettes ») m’a terriblement surpris, traçant les lignes du groupe : nihilisme, désordre, violence extrême mais surtout beaucoup de technique.
Malheureusement il y avait de côté trop poussif, retrouvé sur le second album «
Clients », rapidement gommé par «
Prey for Eyes », qui sera, selon moi, la pièce maîtresse de la corde rouge.
Octobre 2009, c’est à ce moment là que débarque la quatrième galette. Alors ? Est-ce que je retrouverais le même potentiel destructeur de l’album précédent ? Ou est ce que ce sera quelque chose de différent ?
Verdict… Une autre dimension.
C’est donc le moment de me jeter au casse-pipe, donc de démarrer le schmilblick avec «
Demoralizer » qui commence tout doucement, avec de petites notes de guitare qui me mettent fortement mal à l’aise, l’ambiance est posée et elle se veux fiévreuse et malsaine, soudain, tel un grand coup de semonce, Guy Kozowyk nous fait part d’un hurlement colérique, accompagné d’un rythme rapide, composé de notes dissonantes et d’un batteur qui mitraille ses fûts. «
Demoralizer » est un morceau qui fait démarrer l’album sur les chapeaux de roue et qui montre que
The Red Chord n’a pas perdu toute son énergie, loin de là. Autant le dire tout de suite, ça fait très mal.
« Hour of
Rats » reste dans la continuité de son prédécesseur, sauf que là, les gaillards attaquent directement dans le tas. Le morceau suivant, « Hymns and Crippled Anthems » permet au batteur de nous effectuer une descente de toms absolument monstrueuse, rapide mais très propre, qui donne le coup de départ pour une véritable tuerie. La recette sera assez différente pour les deux morceaux suivants, tout en gardant une certaine saveur propre à chacune des pistes de l’album.
Mais à force, je commence à trouver l’album trop rapide, ne possédant pas vraiment de moments de répis afin de souffler un coup, enchaînant les morceaux rentre-dedans à une cadence trop élevée. Heureusement « Mouthful of
Precious Stones » viens calmer l’ensemble. C’est plus posé, plus lent, ce qui me permet de reprendre mes esprits après des grands coups de riffs d’une violence sans nom, de breakdowns très lourds et d’un scream très cogneur accompagné d’un guttural quasi vomitif. Je dois avouer que j’étais à la limite de cesser l’écoute de l’album afin de me plonger 5 minutes dans le silence le plus complet. Le ton monte vers la fin, ça repart pour un tour, et ce, jusqu’à la mort.
« Face
Area Solution » reprend la poussée d’énergie située à la fin de son prédécesseur, mais lui utiliserais, disons-le si on veut, la même recette mais à l’inverse. C'est-à-dire qu’il commence très vite et qu’il termine par un breakdown lent et pesant. Le morceau final s’affiche comme le coup de grâce, que j’ais trouvé absolument sublime, en particulier à la fin, absolument majestueux et apocalyptique en même temps.
Ce nouvel opus se révèle assez honnête, malgré le fait que certains morceaux sont assez poussifs et qu’en majorité, ils soient très courts avec une durée moyenne de 2 minutes et des poussières. Seuls quelques morceaux durent environs 4 minutes.
C’est en partie croustillant, même en grande partie, mais il y a un petit côté un peu fade, poussif qui lasse et qui fait qu’on a du mal à tenir tout le long de l’album sans avoir besoin de prendre un bon cachet d’aspirine histoire d’éviter que le crâne n’explose pas.
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