Face the Heat

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15/20
Nom du groupe Scorpions
Nom de l'album Face the Heat
Type Album
Date de parution 21 Septembre 1993
Enregistré à Little Mountain Studios
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album382

Tracklist

1.
 Alien Nation
 05:44
2.
 No Pain, No Gain
 03:55
3.
 Someone to Touch
 04:28
4.
 Under the Same Sun
 04:52
5.
 Unholy Alliance
 05:16
6.
 Woman
 05:56
7.
 Hate to Be Nice
 04:30
8.
 Taxman Woman
 04:30
9.
 Ship of Fools
 04:15
10.
 Nightmare Avenue
 03:54
11.
 Lonely Nights
 04:44

Bonus
12.
 Destin
 03:17
13.
 Daddy's Girl
 04:17

Durée totale : 59:38

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Scorpions


Chronique @ Seleucos

04 Décembre 2010
We walk Under the Same Sun...

We listen the same music!

La réputation de Scorpions n'est plus à faire en cette année 1993, soit 11 ans après l'explosif Blackout. Ils ont conquis une grande partie des metalheads dans les 80's, décennie plus que productive pour les teutons, et pour sûre, 6 albums de 79 à 90, tous des perles du Hard Rock! Le grand public à eu aussi l'occasion de découvrir les venimeux arachnides avec Still Loving You et Wind of Change, mais il ne faut pas résumer le groupe à ces deux chansons, ni à cette décennie.

Leur carrière est plus qu'exemplaire, et, parmi ces quatre décennies de bons et loyaux services, chacune représente une page de leur histoire. Les puristes préfèrent les 70's, avec leur côté psychédélique et avant gardiste, grâce notamment à la "patte" d'Uli Jon Roth, regretté par beaucoup. Les Hardos préfèrent les 80's, avec des compos brut de décoffrage, une disto super aiguë et un Klaus Meine hurleur, malgré son opération des cordes vocales en 1981. Les 90's, âge sombre pour le Hard/Heavy ne vont pas pour autant enrayer la machine teutonne, mais cette décennie est bien trop souvent mal aimée des fans, et pour cause, elle est placée sous le signe de nombreux changement pour le quintet d’Hanovre. Les années 2000 sont perçues comme une renaissance, mais, revenons en 1993.

Succéder à Crazy World est très compliqué, mais le défi ne fait pas peur aux Scorps, et c'est avec un handicap qu'ils le relèvent. La formation magique qui sévissait depuis 1979 et qui à fait l'âge d'or du groupe n'est plus, Francis Buchholz a claqué la porte suite à un différent avec Klaus et Rudolf au sujet de la trésorerie qui lui est retiré après des années de loyaux services. C'est Ralph Rieckermann qui prend la place de bassiste, et qui va considérablement faire évoluer les lignes de basses, un style plus expressif, plus perceptible et plus technique que son successeur, mais qui ne colle pas trop au style du groupe.

Pour commencer, abordons le sujet de la pochette, qui n'a jamais été le fort du groupe, à part pour Blackout et Love at First Sting. Un artwork énigmatique et assez sympathique, mais qui n'attire pas l'attention et explique qu'il soit souvent oublié des fans. Mais ce n'est pas la seule raison, cet album ne contient aucun gros classique du groupe, mais ne reste pas moins bon.

Le son s'est endurci après deux albums un peu ramollo, et certaines chansons sont du bon Hard Rock. Alien Nation ouvre la galette avec son intro stridente, qui rappelle l'âge d'or du groupe, puis arrive la batterie puissante de Herr Rarebell. Déjà le jeu de basse de Rieckermann se distingue et ne tarde pas à rythmé tout le morceau. Les riffs sont sombres et nous plonge dans un univers étouffant et malsain, malgré la voix sublime de Klaus. Un morceau puissant, direct qui laisse présagé une suite similaire et qui pourrait permettre aux déçus des deux dernières productions de renouer avec Scorpions. No Pain No Gain suit avec ses riffs faciles à retenir, scorpionesques pourrons nous dire, avec un refrain qui reste dans la tête, taillé pour le live. Morceau simple, classique, très agréable et qui confirme nos espoirs, mais la suite est différente.

La continuité de Crazy World est audible, notamment avec Someone to Touch, remuante, joviale, calibré pour un large public. Hate to be Nice et Ship or Fools sont dans la même veine, plus accessibles, moins rentre dedans, mais, à la différence de l'album précédent, dispose d'un son plus solide et rigoureux.

Il y a aussi des titre qui ne servent qu'à combler la galette, et qui tranche nettement avec ce que les Scorps nous ont habitués. Unholy Alliance avec son refrain miteux, Taxman Woman faussement remuante, et Nightmare Avenue qui me laisse totalement indifférent. Woman est un morceau OVNI, l'ambiance est oppressante, on est transporté dans un endroit désert sous un crépuscule de plomb, sa lumière est aveuglante comme sur la pochette, on suffoque, mais la voix de Klaus nous maintient en vie. Drôle de morceau où le clavier fait toute l’ambiance, avec les petits solis de Matthias pour combler le tout et satisfaire nos envies. Très atypique de la part du groupe, ce morceau peut néanmoins être assimilé à une ballade, quoique.

En parlant de ballades, cet album en dispose d'un nombre beaucoup trop élevé. Dada de Scorpions depuis leurs débuts, les ballades ont fait leur réputation, mais depuis le succès de Still Loving You et Wind of Change, ils se sont sentis obligé d'en mettre à tous les étages sur cette galette. Pourtant, seul Under the Same Sun, la première à apparaitre est vraiment excellente, bien orchestré, refrain magnifique, arpèges toujours sublimes, un petit bijou qui ne laisse pas indifférent! Daddy's Girl, chanson bonus pourtant présente sur tout les cd en vente, est un condensé d'émotion, elle est envoûtante, un atmosphère incroyable nous enveloppe. Elle est pourtant différente du schéma classique de la ballade à la Scorpions, c'est ça qui donne tout son charme. Destin, autre "bonus", est sympa et à pour seul intérêt son refrain en français, (et oui !) mais elle ne casse pas des briques.

Pour conclure, c'est un bon album, bien trop souvent oublié par les fans, mais qui s'inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs, et reste agréable pour les esgourdes. Il y a une légère perte de vitesse par rapport aux années passées, mais reste fidèle à l'esprit du groupe qui n’est pas encore tombé dans le commercial absolu. Le groupe sait que les temps sont durs pour le Hard, et qu'il ne faut pas vivre dans le passé, savoir se recyclé. La passion est encore présente sur cet opus très correct, ce qui place sous de bons augures cette décennie tant décriée. Vont-ils rester sur cette bonne lancée? La suite au prochain épisode.

16 Commentaires

21 J'aime

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ELECTRICMAN - 22 Mars 2015: A noter l'existence du titre, méconnu mais de qualité certaine, "Partners In Crime" issu des sessions de cet album. Jetez y une oreille sur youtube.
samolice - 08 Avril 2015:

Merci pour la chronique, intéressante.

Comme tu n'en as pas parlé, je me permets d'ajouter que la prod' de Fairbrain est excellente, avec une basse mise très en avant, ce qui apporte quelque chose en plus à mon goût.

Les 3 premiers titres sont intelligemment placés à ces places (car les meilleurs selon moi) et lancent correctement le skeud. La suite me gonfle pas mal.

"Unholy alliance"  traine  en longueur malgré un bon gros solo de Jabs, plutôt à son avantage tout au long de l'album (sur "Hate to be nice", il est même très bon).
 "Destiny" me désole et  les quelques mots en français ne risquent pas de sauver cette ballade.

Je te suis enfin sur le fait que "Woman" est un titre original dans la carrière des Scorps. Il mérite d'être entendu. Au moins une fois :-)

Mais alors cette pochette, pffffff, quelle merde! Je ne sais pas si le format Lp permet d'apercevoir quelques finesses mais en format cd c'est juste hideux.

Lordmike - 03 Janvier 2019:

J'aime beaucoup ce disque. Un de leur disque les plus couillue. Alien Nation/ No Pain, No Gain, ça c'est une intro d'album qui claque.

C'est vrai que le refrain de Unholy Alliance est en toc mais j'aime beaucoup les couplet et le riff principal est juste super bon.

Je vais rajouter une couche sur Daddy's Girl. J'adore ce titre. Ça n'étonne que moi qu'ils aient réussi à faire une chanson aussi belle avec un thème aussi dégueulasse. Alors c'est vrai que le texte c'est pas du Shakespeare et que ça se répète beaucoup mais il y a quand même de super couplets. Et la musique est parfaite, elle est presque minimaliste, elle évite astucieusement d'en faire trop, ce qui aurait pu être le cas pour forcer à faire pleurer dans les chaumières.

krashno - 04 Novembre 2019:

 Un super album... jusqu' à Woman. De la 1er piste à la 6e, c'est un sans faute, chaque titre est intéressant et bien maitrisé, chacun dans son style. Entrainant mais avec du bon riff heavy pour Someone To Touch, sombre, lourd et puissant sur Alien Nation, étouffant et original sur Woman. Il y a aussi Unholly Alliance qui groove avec un riff hyper efficace et un rythme assez heavy, le refrain est certes spécial mais il passe bien, donnant un petit côté "rapé"  pas désagréable. Il prend toute sa valeur à la fin avec ce choeur qui vient  l'enrichir mélodiquement. Under The Same Sun est pour moi la meilleure ballade de l'album, c'est aussi une de mes préférées du groupe. Belle sans être mièvre.  No Pain No gain renoue avec les riffs heavy typiques des débuts, mais avec une touche de modernité et un aspect  presque martial. Après, ces 6 titres différents mais très réussis, il ya deux chansons un peu en dessous mais qui procurent quand même beaucoup de plaisir : Nightmare Avenue  et son côté "speed" bienvenu, et Hate To Be Nice, efficace et accrocheuse. 

Pour le reste, par contre, c'est vraiment plus décevant avec 5 titres carrément dispensables :  Ship Of Fools ,  Taxman Woman  remplissent plus qu'elles ne resplendissent et les trois ballades de fin sont mielleuses et donc dénuées d'émotion. Au final, en faisant le tri sur les quelques parties faiblardes, je prends vraiment mon pied.

 

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