Destiny Calls

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Chevalier
Nom de l'album Destiny Calls
Type Album
Date de parution 26 Avril 2019
Style MusicalHeavy Speed
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1.
 Introduction
 00:59
2.
 The Immurement
 05:30
3.
 The Curse of the Dead Star
 08:08
4.
 Road of Light
 07:44
5.
 ... As the Clouds Gather
 01:24
6.
 Stormbringer
 05:29
7.
 In the Grip of the Night
 06:24
8.
 Prelude to the End
 01:39
9.
 A Warrior's Lament
 07:48
10.
 Outro
 00:35

Durée totale : 45:40

Acheter cet album

 $20.21  19,03 €  17,79 €  £13.46  $26.51  16,95 €  19,76 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Chevalier


Chronique @ LeMoustre

26 Août 2019

A Call to Chevaliers

Comme son nom ne l'indique pas, Chevalier nous vient de Finlande, le seul pays où on joue du metal dans une église devenue une attraction touristique à cette occasion, tellement le style est en vogue dans cette contrée scandinave. Souvent citée pour ses groupes extrêmes au joué et aux ambiances caractéristiques, la Finlande abrite donc un quintet de jeunes musiciens adeptes de speed mélodique à tendance épique.

Avec quelques sorties confidentielles mais bénéficiant d'un bouche à oreille favorable dans les milieux autorisés (comprendre parmi les fans les plus curieux, ceux qui dénichent des perles méconnues, des démos à peine sorties), le premier album de Chevalier déboule après un très bon premier EP (A Call to Arms, un 6 titres sorti en 2017) affublé d'une pochette en noir et blanc. C'est toujours Tommi, le guitariste, qui s'occupe des compositions aidé par la chanteuse Emma pour la partie lyrique. Emma parlons-en de suite, c'est la caractéristique singulière de Chevalier. L'atout ou la cause de désintérêt, selon l'appréciation que l'auditeur aura de ses vocalises haut perchées, parfois décalées, au timbre proche de la chanteuse de X-mal Deutschland Anja Huve (éminent groupe Allemand de cold-wave actif dans les années 80). La belle amène un caractère assez inédit dans le genre, et une aération presque décalée entre compositions et lignes de chant mélodique peu habituel au vu du timbre et du placement vocal de la frontwoman, parfois adepte de moments plus hargneux.

Musicalement, en dehors du point précité, la musique de Chevalier est majoritairement échevelée, rapide, parfois un peu chaotique dans ses structures, héritant en cela du speedmetal des origines. La basse de Sebastian y prend une ampleur étonnante ("The Curse of the Dead Star", implacable). Les riffs sont foison, bourdonnement et furie. La batterie, au son lourd, déploie une puissance qui contribue au rendu revêche de l'ensemble, mais aussi à son aspect fébrile et déstructuré, paradoxalement. Pourtant, malgré cela, des moments épiques enjolivent le propos général : Chevalier use d'introductions ou d'interludes à ses pièces avec des passages narrés pour amener richesse aux textes épiques développés par l'album, à prendre toutefois parfois au second degré ("Music is my magick, and magick is my sword", extrait de "Road Of Light", découpé en trois parties). Tout n'est pas tout le temps remarquable, mais il se dégage une énergie juvénile mise en avant sans ambages et un caractère unique apporté par la dualité entre chant et musique, pas forcément compatibles au départ mais qui fonctionne très bien, une fois habitué. Notons également que les fans du très jeune Helloween (celui avec Hansen au chant, d'avant 1987 donc) pourront se laisser tenter par les riffs rapides et les lignes de basse qui rappellent les glorieuses compositions de Walls of Jericho ("Stormbringer", grosse cavalcade à gogo) sans aller jusqu'au copié/collé d'un Stormwarrior par exemple. A la fois lourd (le final "A Warrior's Lament") et rapide dans le même morceau, Destiny Calls (un gimmick, cette histoire d'appels après A Call to Arms ?) est un album riche, mais aussi dans la même lignée que les précédentes sorties de la formation, pour les heureux possesseurs des splits et EP des Finlandais.

Si l'écueil éventuel du chant d'Emma peut s'avérer rédhibitoire pour l'auditeur, et si un nombre conséquent d'écoutes est nécessaire pour s'attirer les faveurs de l'album en domptant ses structures un brin foutraques, Chevalier donnera à l'auditeur qui aura su (ou pu) maîtriser son univers un enchantement assez unique dans l''univers parfois un peu trop aseptisé du speed metal à tendance "true", chose assez rare pour être soulignée et mériter un nombre croissant de fans, peut-être aussi en France avec l'appel répondu à bras ouverts de la formation au Pyrenean Warriors Open Air 2019.

Notons également un titre en hommage à The Shark, célèbre tête pensante de Manilla Road, dont le groupe est fan et nom de la scène du festival Catalan où Chevalier se produira cet été.




6 Commentaires

7 J'aime

Partager

Necrosanct - 28 Août 2019:

Ok ! Je ne connais pas ELVENSTORM autrement que de nom, j'irais écouter !

Sinon, la Finlande est proche de la Scandinavie géographiquement, mais le Finnois est une langue à part, et les Finlandais sont ethniquement plus proches des Estoniens ou carrément des Hongrois que des Suédois ! La culture du pays a quand même eu quelques apports scandinaves (entre autres) mais est différente.

Y_RPLEUT - 28 Août 2019:

Il est sympa ce Chevalier au bémol prêt de la batterie destructurée comme tu dis, je trouve ça par moment génant meme si ça peut apporter un certain charme.

Ca sera pas l'album de l'année pour moi en tout cas

King_Triton - 31 Août 2019:

Il y'a de bonnes idées chez Chevalier comme par exemple ces interludes qui aérent le disque. Je ne leur jette pas totalement la pierre, mais ce qui me choque le plus c'est le manque de fluidité, de naturel et surtout de cohésion (On a l'impression que chacun fait son truc dans son coin).  Y_Rpleut : Je pense pas que la batterie soit "destructurée" (je dirais plutôt décalée) volontairement. Pour moi c'est un problème qui a eu lieu lors de l'enregistrement. Je pense que les instruments ont été enregistrés séparémment comme cela se fait de nos jours et qu'il y'a eu une couille dans le potage lors du montage. (putain ça rime, quel artiste..)  ça n'est pas la première fois que je constate ce genre de problème chez ces nouveaux groupes "revival" mais en général celà concerne plutôt le chant (Faux, décalé...comme chez Lucifer's Hammer pour donner un exemple)

Necrosanct - 09 Septembre 2019:

En y jettant une oreille supplémentaire (j'avoue, ce groupe m'intrigue tout de même) je viens de piger ce qui m'emmerde le plus : ce sont ces foutues gammes majeures ! Il y a ça dans plein de groupes modernes de revival (notamment les pas très excitants TRAVELLER qui cassent la baraque en ce moment) mais aussi dans le "Black" Metal de merde récent et d'autres styles. Ca réduit tout dynamisme à néant et c'est le truc le plus antimetal possible vu que ça vire toute la tension dans la mélodie. Gros problème qui vient clairement d'un manque d'éducation musicale à mon avis.

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire