1349 = brütal black. Cette équation a été vraie jusqu'en 2009 avec la sortie du (très) contesté "
Revelations of the Black Flame", album de black ambiant avec quelques morceaux métal assez "étranges" (que personnellement j'avais bien aimé). Cet album étant indéniablement une anomalie dans la discographie de
1349, le soulagement des fans était grand quand
1349 annonça leur nouvel album, qui sonnerait comme "avant".
1349 n'a pas du tout pris "
Revelations of the Black Flame" comme une erreur, mais comme introduction à quelque chose "de plus grand". Ils clamaient même "
Demonoir" comme le plus brutal et le plus sombre de leur discographie.
Plus brutal qu'"
Hellfire", les fans tout émoustillés attendaient donc "
Demonoir" de pied ferme.
Alors, qu'en est-il? Pour réduire en une phrase, plus sombre oui, plus brutal, ce n'est pas aussi simple. En tout cas c'est sans doute un des albums de black plutôt "mainstream" les plus bizarres qu'il m'ait été donné d'entendre.
1349 a évolué, a changé depuis "
Beyond the Apocalypse" qui était du black sans merci, mais du black métal pur et dur. Les riffs plutôt étranges qui faisaient le charme de
1349 sont plus matures, côtoyant avec brio le non-sens et les lignes mélodiques sans issues. Des moments beaucoup plus "harmonieux" que ce que fait habituellement
1349 viennent parfois s'immiscer dans le chaos sonore, comme les étranges cloches dans "
Atomic Chapel" ou la sombre basse dans "When I Was
Flesh". "
Demonoir" est un titre aussi plus lent et plus mélodieux (qui me rappelle parfois
Xasthur), mais tout aussi démoniaque.
Demonoir reste quand même marqué de la patte originelle de
1349 avec des passages chaotiques et maléfiques à la "
Beyond the Apocalypse" : "The
Devil in the
Desert" est la chanson la plus "traditionnelle" de l'album par exemple (mais quel délice!).
Frost********************** blaste globalement moins que dans les précédents opus ; l'album flirte beaucoup plus avec les breaks et les changements de rythme (écoutez les fréquentes cassures de l'étrange "
Atomic Chapel"). Alors que
1349 auparavant restait à peu près carré, dans "
Demonoir" le groupe n'hésite pas à casser le tempo effréné habituel ce qui, avec les riffs diaboliques et disharmoniques de
1349, forme un duo très intéressant.
Le disque est donc beaucoup plus expérimental que les précédents. L'album, très bizarre au début ("
Atomic Chapel" est réellement étrange) devient de plus en plus classiquement
1349 avec le temps, pour finir avec le lent (pour le groupe) "Démonoir". L'album est habité d'ectoplasmes, intervenant ça et là dans les chansons : des cloches, le solo inhumain de "Psalm 7:77"... Le parti-pris de caler les intermèdes "Tunnel of Set" entre les chansons a des avantages et des inconvénients.D'une part ils cassent le rythme de l'album ce qui peut être assez fatiguant, d'une autre part ils donnent une certaine indépendance aux morceaux qui ont chacun leur personnalité.
Demonoir est un OVNI, une entité déshumanisante et noire qui n'a d'égal que lui-même. Un disque expérimental, sombre et malsain, faisant flirter un calme glauque avec le chaos dont
1349 nous avait habitué. La trace "
Revelations of the Black Flame" est effectivement là : le travail autour de l'ambiance est plus soigné, et c'est réussi car elle est réellement sombre et monstrueuse. Un excellent album, plutôt novateur et diaboliquement efficace, où brutalité côtoie ténèbres.
"Black
Metal cannot, and will never be the same." -
1349
Moi personellement j'adore l'album sauf les Tunnels , ils sont inutille et dans mon cas à moi ils m'enlèvent ma furit de black qu'aporte 1349 dans mes oreilles.
Alors forcément, Hellfire l'a rejoint dans ma disco...
Un groupe libre et furieux !
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