Liste des groupes Death Metal Miasmal Cursed Redeemer

Trouver le patronyme d'un disque n'est souvent pas une mince affaire et, Miasmal ne s'embarrasse pas de cette difficulté puisque sa démo, son Ep et son premier album sont tous intitulés...Miasmal. La jeune formation s'est pourtant faite remarquée avec son premier opus qui fleurait bon l'essence même du "death-metal old-school" avec une simplicité et un son "rétro" à la hauteur de l'efficacité de ses compositions. Elle a donc su attirer l'attention de Century Media avec qui Miasmal publie son deuxième full-lenght intitulé...."Curse redeemer", le titre de l'album est déjà une petite révolution....

Bénéficiant de la "grosse machine" que représente Century Media, Miasmal a confié son artwork à Matthias Frisk (Ghost, Vampire) et la production à Fredrik Nordström (Dimmu Borgir, In Flames etc...), ce qui me laisse dubitatif, car j'avais aimé le côté "roots" de Miasmal et je craignais que le son concocté par le roi nordique des consoles rende les compositions du groupe plus modernes et plus lisses.

Le quatuor attaque bille en tête, sans crier gare, avec le morceau éponyme "Curse Redeemer" qui me convaincra instantanément. Le son est, certes, un peu plus propre mais conserve ce côté vieille école, hérité des Studios Sunlight qui firent les grandes heures de Entombed et, qui m'avait interpellé sur leur premier opus. Les guitares sont grasses, la basse est vrombissante, la batterie est bien claquante et, Magnus éructe toutes tripailles dehors.

L'entrée en matière est fort ragoutante, les compositions s'enchaînent sans coup férir et sans faiblesse, les morceaux sont tous issus du même tonneau, avec un sentiment d'urgence inhérent au "punk", assez prononcé, renforçant la spontanéité de Miasmal. Aux antipodes des formations de "brutal death technique", le combo suédois préfère miser sur la simplicité et l'efficacité que sur la démonstration technique, alternant ainsi entre partie "death old-school" typique, "thrash-metal" ou "heavy-metal" et, breaks massifs, façon lancé de parpaing. Certains titres sortent du lot comme le féroce "Curse redeemer", "Exclior" et son côté "Death n'roll", "Until the last" ou encore les efficaces "2013" et "Call of the revenant" qui renvoient à Entombed, période "To ride, shoot straight and speak the truth".

Cependant, malgré sa qualité intrinsèque qui n'est pas à remettre en cause, il faut reconnaître que tout ceci n'est pas très original et, que le fantôme Entombed hante "Curse redeemer". Cette influence fortement prononcée confère à un manque cruel de personnalité, défaut qui sera assurément atténué avec l'expérience, si bien sûr, le groupe n'explose pas en vol. L'autre point noir de l'opus, est le chant de Magnus, qui, même s'il fait preuve de conviction, est bien trop monocorde pour être suffisamment attractif sur la durée, un bon vieux "growl" caverneux, ici ou là, aurait donné un rendu vocal moins linéaire.

Si, comme moi, le "death-metal" de la vieille école enchante vos cages à miel, "Curse reddemer" trouvera assurément écho chez vous. Alors, bien sûr, il y a déjà un air de déjà entendu, mais l'album est bigrement efficace et s'écoute avec une grande facilité. On pourra juste regretter une influence trop présente de Entombed, mais quand on sait où sont rendus ces derniers, Miasmal sera une très bonne consolation, mais cela relève d'un autre débat.