Criminals

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16/20
Nom du groupe Rivers Of Nihil
Nom de l'album Criminals
Type EP
Date de parution 29 Avril 2024
Style MusicalDeath Technique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Criminals
 04:23
2.
 Hellbirds
 04:34
3.
 The Sub-Orbital Blues
 04:20

Durée totale : 13:17

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Rivers Of Nihil


Chronique @ JeanEdernDesecrator

24 Juin 2024

Psychose et cinquante nuances de double

Dans la grande série "Mais non, le death n'est pas mort", Rivers Of Nihil est l'un des groupes qui bougent avec le plus de fraîcheur, à mon humble avis. Loin d'être coincé dans les stéréotypes du genre, il n'a pas peur de prendre quelques risques, quitte à s'éparpiller un peu, sur son dernier album en date "The Work".

Pas épargné par les changements de line-up, après avoir dû se séparer en pleine tournée d'un de ses membres fondateurs, le chanteur Jake Dieffenbach, le groupe est reparti de l'avant sans attendre une minute au sens littéral (le soir même du concert fatidique). Le bassiste Adam Biggs a donc pris officiellement le poste de frontman, largement aidé par ses bandmates aux choeurs. Depuis, les Américains ont décidé de sortir quelques singles et de se roder en tournée avec Carniflex et Cattle Decapitation, avant un cinquième album déjà en chantier, à paraître à l'automne, ou plus vraisemblablement début 2025. Après "Sub-orbital Blues" il y a presque un an, ce sont deux autres morceaux qui sont arrivés, le tout étant regroupé dans un trois titres nommé "Criminals", sorti le 29 avril 2024, chez Metal Blade Records.

Rien à jeter dans ces nouveaux titres, c'est une ambiance oppressante et surnaturelle qui est mise en avant, avec des parties rythmiques qui vous clouent dans la boue, alors que l'autre guitare et des claviers vous tournent au-dessus comme des volatiles malveillants. Il n'y a qu'à écouter ce riff transpirant la psychose qui hante le titre "Criminals".
Il y a un gros travail sur les vocaux : Adam Biggs n'a pas à rougir avec son growl solide, en outre, lui et ses compères proposent des lignes de chant réussies qui restent bien en tête.
La batterie de Jared Klein, avec cinquante nuances de double, est très en avant, mais un peu trop compressée à mon goût. En écoutant un playthrough du batteur, je me suis dit qu'un son plus naturel aurait été bien en adéquation avec le reste de la musique.


J'ai trouvé l'EP cohérent, ce qui tranche avec le côté fourre-tout du précédent LP "The Work", avec une ambiance malsaine prégnante très réussie. Si je me fie à ce qu'ils distillent sur leurs réseaux sociaux, ce n'est rien moins qu'un généreux avant-goût de ce qu'ils vont offrir sur leur opus à venir, avec une question à cent balles : est-ce que tous ces titres seront dessus? Le gourmand qui sommeille en moi aurait voulu du matériel entièrement nouveau, mais vu la qualité de celui-ci, on ne va pas faire la fine bouche !

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