Originaire de Tampere en Finlande, Egokills vient au monde le 11 juin 2011. Le groupe prend la forme de cinq « Hippies Metalleux ». En effet, il semblerait que la verdure leur soit aussi familière que la scène. Derrière une formation plutôt classique pour du
Hard Rock, imaginez un gourou, Janne Selo, qui donne de sa voix. Niko Viita-aho et Paavo Pekkonen brandissant leurs guitares pour que les riffs soient à la fois groovy et heavy. Alors que Mika Pusa (basse) et Vilho Rajala (batterie) assurent les bases solides d'un équilibre certain. «
Creation » est donc le premier venu dans leur monde qui est loin d'être paisible. D'ailleurs, c'est chez
Massacre Records qu'ils ont posé leur instruments pour nous délivrer ces onze titres ébouriffants. Alors, comme le groupe nous le conseille, « respirez à fond, assurez-vous que vous êtes à l'aise et détendu, ouvrez votre esprit et écoutez ce qu'Egokills peut canaliser en vous ».
« Reckoning » ouvre sur une rythmique tournante et des roulements de toms, enchaînant sur un chant étonnant, pour poursuivre son chemin avec des arrangements et des variantes qui donnent le ton. La finesse et la force sont au rendez-vous pour cette entrée en matière. Alors que « Lifestruck », sur une intro ultra rythmée va vous prendre à contre pied avec un chant guttural totalement déroutant. Tempo que l'on retrouvera également derrière «
Metamorphosis » qui, cette fois, vous surprendra avec un refrain aux accents presque fédérateur tout comme l'éponyme « Création ».
Un style qui emprunte à l'époque «
Epic » de
Faith No More dans la diversité des couleurs et des tempos, comme un jeune loup qui veut explorer chaque recoin de la foret et hurler sa vivacité. Mais c'est également le reflet de la voix de Janne qui se ferait volontiers l'écho de celle de la jeunesse d'un
Mike Patton. Avec un quelque chose de nasillard (comme dans le cœur de « Spiral ») et la fougue de la sève qui monte se transformant facilement en un chant clair sur les refrains. Expression qui peut également devenir tumultueuse et grave comme le torrent qui déferle de la montagne.
Dans ces compositions, n'oublions pas les guitares qui frappent juste avec leurs riffs teintées de Heavy à l'instar d'un Mark
Tremonti. « Shift » et sa rythmique syncopée, ou encore «
Reason Reborn » où s'enchaîneront lignes déchainées et notes, ou solo, presque détachées. La section rythmique apportant sans conteste une ardeur dans les graves et insouciance dans les aigus. Une diversité dans les titres qui nous amène sans aucun effort à « To Follow The Sun ». Un titre où l'émotion dans la voix côtoie la force des riffs et la finesse des notes de la guitare solo. Un titre long, presque épique, montant aussi surement que le soleil brulera les ailes de celui qui s'en approche trop. Un final qui s'éteint sur les notes d'un piano bien inspiré par la descente de la lumière.
Egokills est en fin de compte, un groupe qui défend une musique puissante et variée. Avec ce «
Creation », ils nous donnent une musique à l'image d'une nature intense et de le folie d'une jeunesse qui envoie tout ce qu'elle peut pour se défendre face à un futur incertain.
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