Un chef-d'oeuvre inconnu ?
Black Art est méconnu, qui l'aurait cru ? Il y a des albums qui passent dans la catégorie de ces chef-d’œuvres inconnus décrits par
Balzac. Pour moi, c'en est définitivement un. Et malgré son achat depuis sept voire huit ans maintenant, il passe encore régulièrement sur ma platine, et toujours avec un plaisir non dissimulé. Sur un instrumental orchestré par un clavier omniprésent sans être oppressant, aux tempos variés, devenant même piano dans les transitions, l’auditeur est propulsé dans ces contrées oniriques aux accents caractéristiques du grand Nord et se laisse envoûter par les riffs débridés des guitares, des vocaux rauques et enragés. Avec l'alternance de quelques vocalises féminines, de passages tout en douceur et chuchotements, la chevauchée repart de plus belle dans la bestialité d'une voix devenue plus claire. L'album offre une diversité d'ambiance au fur et à mesure que s'enchaînent les morceaux. Pour le rapprocher d'autres et lui donner un style,
Mental Home peut se ranger dans les groupes black atmosphériques/électro, il a des ressemblances avec
Golden Dawn dans l'approche ou, pour donner une référence plus connue, avec
Samael.
Black Art ressemble peut-être à sa pochette, comme à un ciel d'un noir profond illuminé par une étoile filant au loin, entraperçue par quelques uns mais irrémédiablement destinée à être invisible à la plupart car très personnelle.
Assurément, l'écoute en est appropriée et renforcée la nuit.
Laurent
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