My Dying Bride, un des plus grand pilier du
Doom Death Métal, nous présente ici son neuvième album, successeur des excellents
Songs of Darkness, Words of Light…, The Dreadfull Hours et
The Light at the End of the World (qui offraient une identité oscillant entre le
Doom Death dans ses moments hurlés et violents et le
Gothic Doom avec ses passages mélancoliques et aériens). J’espérais donc un album dans la même veine de la part de
My Dying Bride (ce groupe, qui plus est, avec cette immense puissance scénique car ils ont cette faculté de retransmettre leur désespoir lors de leurs concerts, ce qui les rend d’autant plus cultes - je vous invite d’ailleurs à ne pas les louper si l’occasion se présente).
Revenons tout de même au but de cette chronique :
A Line of Deathless Kings n’a pas eu du tout la même impact à la première écoute que les précédents. Il apparaît comme fade, insipide…
Aaron ne chante pratiquement que de son chant clair et mélancolique, les hurlements n’arriveront qu’à partir de la 6eme piste (Love’s Intolerable
Pain), et encore, pas plus d’une phrase, et on ne les retrouvera pas avant le riff final de "The
Blood, The Wine, The Roses" que je remarque comme très Death.
Après plusieurs écoutes, cet album nous dévoile une face cachée assez attachante, le « par cœur » peut avoir aussi ses bons côtés car les morceaux s’affinent, et l’on remarque d’excellents détails comme le jeu de charleston sur
And I Walk With
Them (à l’intro très sauce
Candlemass d’ailleurs) ou la respiration de One of Beauty’s
Daughters.
Il y a peu de clavier sur cet opus par contre, ce qui est une nouvelle surprise car
My Dying Bride a une bonne gestion de ce dernier à mon goût, cet album n’en sort que plus amer au point de vue de cet instrument.
On peut finalement affirmer que c’est un bon album parce que de "
My Dying Bride" (le nom aide alors beaucoup). Malheureusement la production n’est pas terrible car elle manque de violence. Le batteur de session, John Bennet, possède beaucoup moins de personnalité que Shaun Taylor-Steels, son jeu ne met pas assez en valeur les pourtant nombreuses bonnes parties guitares. Pour terminer, la pochette très grise (voulant sûrement représenter des trophées de rois morts) n’a pas non plus une super accroche, il faut dire que ce groupe n’a pas toujours fait les meilleurs choix de pochettes… exception faite pour
Songs of Darkness, Words of Light.
Nous ne pouvons pas gagner à tous les coups, et j’espère très fort que
My Dying Bride n’est pas reparti dans une période de recherche quant à sa personnalité musicale, à moins de trouver mieux encore. Donc, vivement le prochain !
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