L'Esprit Du Clan
En ce moment, dans le métro parisien, l’on peut lire ce slogan « Et si on profitait de Noël toute l’année ? », très justement annoté au marqueur d’un « Et avec quelles thunes ? ». C’est un peu dans cet état d’esprit que l’on a pu, en ce 26 novembre, constater que le public s’essoufflait et que les salles de concerts commençaient à se vider. Et même avec une belle affiche composée de L’Esprit du Clan et de Black Bomb Ä, le Trabendo avait l’air d’un quinquagénaire en insuffisance cardiaque ayant contracté la grippe. Et c’est fort regrettable. Puisqu’en cette (très) fraîche soirée, les deux groupes ont chacun donné un concert très professionnel et franchement décapant.A ma droite, L’Esprit du Clan – que nous avions vu la dernière fois en compagnie de Lamb Of God sur la même scène. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on est d’abord un peu surpris de voir que le groupe semble un peu à l’étroit et met quelques chansons à s’organiser sans se rentrer dedans. Mais une fois ce petit problème résolu, toute la place est prise par la musique, puissante et parfaitement maîtrisée, face à un public très réceptif, se laissant joyeusement aller au headbang. Malgré un petit problème technique avec la guitare de Chamka, le concert se déroulera sans encombre, tandis que les deux chanteurs ne cesseront d’allumer le public définitivement bouillant avec des titres comme « Violente Mélancolie », « La Théorie des armures » et « L'enfer c'est le nôtre », titre issus de leur dernier opus L’enfer c’est le nôtre, côtoyant des titres plus anciens tels que « Révérence ». En définitive, c’est un Esprit du Clan bien rôdé que l’on a pu retrouver ce soir-là, ouvrant parfaitement pour les Black Bomb Ä et laissant un public à point pour ces derniers.
Black Bomb A
A ma gauche, Black Bomb Ä, à nouveau de retour dans la capitale pour défendre leur dernier album une seconde fois : From Chaos. Pour Spirit of Metal, c’est également l’occasion de célébrer le retour de Djag dans le groupe. Un retour bienvenu, misant sur une véritable complicité entre les deux chanteurs à nouveau réunis, mais aussi sur une très belle symbiose des deux voix. Le reste du groupe n’étant pas en reste, puis chacun s’attelle à se démener comme des diables sur scène. Avec un retour fracassant sur « To Reactivate », le public se déchaine – on notera la furieuse hystérie d’un fan au premier rang qui sera le premier à se lancer sur la scène, suivi de près par d’autres fans qui laisseront la sécurité perplexe à tel point qu’elle ne prendra même plus la peine de faire descendre les squatteurs. Le groupe enchainera des vieux titres (malgré l’absence d’Arno) tels que « Look at the Pain » ou « Beds Are Burning », ainsi que des titres récents comme « Get the Fuck Out, « Tales from the Old-School » ou le monstrueux « Fucking Hate ». Cela sans compter la chanson la plus connue et incontournable des Black Bomb Ä, à savoir « Mary », reprise dès les premières notes par le public (passons sous demi-silence la cigarette conique qui tournera de la salle vers la scène durant ce titre).En bref, malgré la crise, ce fut à nouveau une chaleureuse soirée, sans fioritures, ni prise de tête. Et si le public était pauvre, il avait au moins l’honneur d’être vif ! Et ça nous fait garder un peu espoir, après un tel concert : on se dit que La Loco sera la seule salle à fermer ses portes en cette fin d’année 2009.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire