The Dragon's Year

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18/20
Nom du groupe Psychework
Nom de l'album The Dragon's Year
Type Album
Date de parution Novembre 2016
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. Hand on Heart 05:30
2. Bullet with My Name 06:01
3. Tide 03:56
4. Keep the Flame 06:41
5. Barricades Won't Fall 04:50
6. Vale of Tears 04:34
7. Tear of the Phoenix 06:36
8. The Dragon's Year 07:07
Total playing time 45:15

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Psychework


Chronique @ Eternalis

15 Janvier 2017

Un excellent album pour les fans de heavy traditionnel [...] qui, espérons-le, en amènera d'autres.

« Il faut vieillir ou mourir jeune »
Proverbe français

Mourir à petit feu ou dans la force de l’âge ? Se laisser aller par les affres du temps ou partir en plein essor ? Lorsque l’espoir de lendemains radieux se dessine et caresse un hypothétique avenir empli de succès et d’allégresse.
Lorsque Machine Men publie "Circus of Fools" en 2007, deux ans après un "Elegies" démontrant déjà de belles envies, il semble évident qu’un avenir tout tracé se présente aux Finlandais. Faisant les choses autrement, proposant un heavy metal traditionnel puissant et mélodique mais sortant des carcans du power speed à tendance néo-classique que tous les groupes scandinaves rabâchent dans le sillage de Stratovarius et Sonata Arctica sans pour autant tomber dans l’auto-plagiat à répétition d’un HammerFall ou d’un Silent Force, Machine Men s’affranchissait des autres groupes par une volonté profonde d’un retour aux sources du heavy, de la NWOBHM avec une influence évidente d’Iron Maiden (Antony Parviainen étant un fou de Bruce Dickinson, comme le démontrait sa reprise de "Freak" sur "Elegies").
Mais voilà, suite à ce coup d’éclat passé malheureusement sous silence, le groupe se démotive, les musiciens commencent à vadrouiller à diverses occupations et les membres décident conjointement de splitter quatre ans plus tard. Un "Circus of Fools" laissé sans suite, un fabuleux vocaliste dont nous n’avions plus de nouvelles et des compositeurs en devenir privés d’un moyen d’expression…un grand gâchis qui pourrait bien se voir réparé en cette fin d’année 2016.

Si l’on creuse un peu, on découvre qu’Antony, le vocaliste, a participé à des projets de reprises rock de comptines finlandaises (pourquoi pas !) et que les guitaristes ont monté un covers band mais rien qui ne puisse réellement intéresser quiconque. Puis, sorti de nulle part, sur un label finlandais méconnu de nos contrées (Ranka Kustannus), un premier album d’un combo inconnu, Psychework, composé notamment du chanteur et du principal compositeur de Machine Men (J-V Hintikka) visiblement décidé à reprendre les choses là où elles se sont arrêtées il y a presque dix ans.
Si le concept semble moins fantastique ou gothique qu’avec leur précédent groupe et évoquer les affres de la guerre, la musique du sextet, elle, est en lien direct avec Machine Men. Du heavy. Du vrai sans renier la modernité ni oublier une bonne dose d’agressivité quand c’est nécessaire. Le reste des musiciens est plus ou moins inconnu dans nos contrées, hormis Juuso Raatikainen qui est également le batteur actuel de Swallow the Sun. Qu’à cela ne tienne, "The Dragon’s Year" ne souffrira pourtant d’aucun amateurisme tant dans la composition, l’interprétation que dans la production, parfaite pour le genre déployé.

"Hand on Heart" débute l’album par un lead mélodique bien senti avant de voir un riff lourd mais mélodieux arriver. Le chant d’Antony, désormais séparé de ses cheveux et de son look gothique, n’a pas bougé d’un iota et c’est toujours du côté de Dickinson qu’il faut aller voir les comparaisons même si son style personnel s’est peu à peu développé. Capable de monter tout comme de chanter dans des tonalités medium et plus sombres, son chant sur ce premier titre n’est pas sans évoquer le travail récent du chanteur de la vierge de fer sur les titres épiques récents.
Sans révolutionner le style (est-ce possible ou même le but de quelqu’un ?), "The Dragon’s Year" s’impose néanmoins comme un des meilleurs albums du genre depuis un bout de temps. S’affranchissant du power, du speed mélodique ou du Manowar-like pour jouer un heavy épique et mélodique, Psychework officie sur un terrain où les concurrents ont depuis quelques années déserté les lieux (ainsi que le public, malheureusement).

"Bullet with My Name" développe une aura plus symphonique et dramatique, entre un refrain mid tempo très fort et des claviers très en avant, bien produit sans pour autant prendre le pas sur les guitares comme c’est si souvent le cas dans ce genre d’exercice. Le solo sonne typiquement britannique et le final offre au chanteur la possibilité de hurler comme sur le fameux "Tyrannize" du dernier Machine Men, démontrant par la même occasion qu’il n’a rien perdu de sa technique et de la hauteur qu’il peut atteindre. "Tide" ou "Vale of Tears" montrent le talent de composition du groupe pour créer un heavy metal simple, accrocheur et terriblement efficace tandis que "Barricades Won’t Fall" réussit haut la main l’exercice périlleux de la ballade dans ce genre de disque. Début au violon, accompagnement chant/piano pendant la moitié du morceau, Antony se fait mélancolique et débordant d’émotions sans jamais se montrer mielleux ou superficiel. Le refrain, sincère et fort, se répète plusieurs fois pour devenir l’un des plus réussis et marquants de "The Dragon’s Year", se finissant sur des « hohoho » dont vous-savez-qui est si friand depuis des décennies.
Puis vient le dernier morceau, titre éponyme de sept minutes, débutant au piano pour laisser place à une cavalcade taillée pour le live. Le rythme s’intensifie progressivement, la double pédale s’accélère petit à petit, le riff se radicalise et l’horizon s’obscurcit. En maître de cérémonie, le vocaliste maitrise parfaitement son sujet et use de sa voix pour offrir différents paysages, notamment des couplets volontairement dramatiques et graves. Le solo est une petite pépite de virtuosité dénuée de toute démonstration, le piano reprend ses droits et, peu à peu, le riff initial revient comme pour boucler la boucle, s’intensifiant jusqu’au dernier instant, faisant ressurgir une double pédale ronflante et mordante.

En résumé ?
Un excellent album pour les fans d’un heavy traditionnel qui ne propose plus forcément grand-chose d’enthousiasmant si on sort des légendes du genre. Un premier disque plein de justesse et de professionnalisme qui, espérons-le, en amènera d’autres.
Ce sont eux-mêmes qui le disent : "Keep the Flame".

1 Commentaire

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frozenheart - 15 Janvier 2017: Un excellent album de Heavy Tradi, honnête et sans prétention.

Cela faisait un petit moment que nous n'avions plus de nouvelles d'Antony Parviainen (chant) et de J-V Hintikka (guitare) tous deux ex Machine Men.
Encore merci Jo, pour ta chronique du premier album d'un groupe aussi prometteur.
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