Attention gros morceau ! Ready an’ Willing (que nous désignerons ensuite par ses initiales RA’R) est en effet considéré encore aujourd’hui et par de nombreux fans comme le meilleur album jamais sorti par le
Serpent Blanc.
Exit David Dowle qui fait alors place à
Ian Paice derrière les fûts. La formation, ainsi composée pour moitié d’anciens de
Deep Purple (qui s’est séparé, rappelons le, quelques années plus tôt en 1976) nous propose sans conteste l’un de ses meilleurs line-up, dont la cause toute entière est dédiée à un hard blues de première catégorie. RA’R fut un réel succès en Europe (et particulièrement au Royaume-Uni), permettant à la troupe de Coverdale de se produire en tête d’affiche au
Reading Festival 1980.
Outre-Atlantique la réaction fut cependant plus mitigée. Néanmoins, et pour la première fois, le groupe réussit à placer une de ses productions dans le top 100 américain. Comment expliquer un tel succès ? La pochette en clair-obscur représentant sobrement les musiciens ne payait pourtant pas de mine (tout en restant très classe !). Pour mieux saisir les clés de ce succès, pressons donc sans plus tarder le bouton « lecture » !
D’entrée, «
Fool for Your Loving » et son riff implacable fait parler la poudre. Premier titre à se hisser dans le top 100 US (les Américains ne s’y sont pas trompés),
Whitesnake met la barre très haute. Et pourtant, ce titre fut initialement composé pour… B.B.
King. On comprend pourquoi, au final, Coverdale préféra le garder pour lui. Le refrain charmeur, la paire Marsden/Moody au sommet de son art, la basse gironde, le solo gorgé de feeling, le chant chaleureux, chaud et puissant (dans lequel le Cov’ excelle), tout est là. Autre classique, le morceau-titre bien évidemment, un mid-tempo chaloupé et imparable ! «Carry You Load» continue sur la lancée dans un style rappelant quelque peu le
Bad Company de Paul Rodgers.
Mais le groupe sait aussi se faire plus tendre, à l’image de «Love Man» (blues traditionnel et guitare slide, véritable retour aux fondamentaux) mais surtout à travers la superbe ballade «
Blindman». Déjà présente sur le premier album solo de Coverdale, elle est ici transcendée. Le chant y est magnifique, empreint de mélancolie et d’une rare émotion. Les nappes délicates de
Lord finissent de l’embellir. Une franche réussite. «Ain’t Gonna
Cry No More» démarre quant à lui calmement, intro à la guitare acoustique sur laquelle viennent se poser la voix de Coverdale et les claviers aériens. Puis le morceau s’envole et gagne en puissance lorsque résonne enfin la frappe de Paice, l’électrique prenant alors le pas sur l’acoustique. Le solo de guitare slide par Moody est une nouvelle fois parfaitement placé. Cette progression n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle du futur hit «
Here I Go Again» (1982).
Comme je le soulignais en début de chronique, le line-up se compose pour moitié de musiciens bien connus des amateurs du Pourpre Profond :
David Coverdale,
Ian Paice et Jon
Lord. Et si
Whitesnake a toujours été un groupe axé sur les guitares, ce dernier est loin d’être en reste. En effet, quand on dispose d’un claviériste de ce calibre, impossible de ne pas le mettre à profit ! Ainsi, le dynamique «
Sweet Talker» se voit rehaussé de sa renversante intervention, tout comme le boogie-rock enjoué «Black and Blue» pour lequel il se fend d’un remarquable solo de piano. RA’R se conclut enfin sur une touche plus heavy avec le frénétique «She’s a Woman».
Neuf titres, pas de remplissage, du rock, du blues, et du feeling. Les compositions font mouche (toutes sans exception) et sont l’objet d’une écriture collective (tout le monde ayant participé). Ready an’ Willing est donc bien l’album d’un groupe uni, même si
Whitesnake demeure avant tout indissociable de son leader et chanteur qui livre ici une prestation magistrale. Ready an’ Willing… «sweet satisfaction» et bien plus encore !
Merci pour la chouette chro.
Les albums à coloration bluesy de Whitesnake sont vraiment des bombes.
Dommage (pour nous par pour eux) que le virage plus hard Us du milieu des 80's ait valu au groupe un tel succès sans quoi nous aurions pu espérer de tels albums encore longtemps.
merci Sat
Pour cet album, Coverdale a su s'entourer de grands musiciens, dont 2 de ses ex compères de Deep Purple et ça se ressent.
Whitesnake a réalisé içi un chef d'oeuvre, mélangeant le rock, le blues et meme le boogie.
Chaque morceau est une véritable morsure qui fait mouche
Peut etre leur meilleur album
19/20
Rentré il y a peu en vinyle sur1 stand d'une convention vinyle, je fus fort heureux de le Rentrer sur ce support car cet album est vraiment dans son époque.....multiples influences ,whitesnake sort ici 1 album marque par le blues et ses codisciples de deep purple. Le résultat est fantastique et mérite qlq écoutes piur appréhender son intégralité.
Whitesnake est porté par la voix de Coverdale qui par moment à qlq réminiscence de Robert Plant. Superbe et essentiel, ce vinyle est 1 sacrée œuvre.
Belle chronique
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