No.4

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Stone Temple Pilots
Nom de l'album No.4
Type Album
Date de parution 26 Octobre 1999
Labels WEA
Produit par
Style MusicalGrunge
Membres possèdant cet album51

Tracklist

1. Down
2. Heaven & Hot Rods
3. Pruno
4. Church On Tuesday
5. Sour Girl
6. No Way Out
7. Sex & Violence
8. Glide
9. I Got You
10. MC5
11. Atlanta

Acheter cet album

 $8.02  71,99 €  16,99 €  buy  buy  121,00 €  121,00 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Stone Temple Pilots


Chronique @ Yawn

09 Septembre 2010
Stone Temple Pilots est une formation assez atypique; malgré les nombreux déboires du chanteur Scott Weiland avec la drogue et les autorités, ce quatuor de San Diego a su garder la tête hors de l'eau et nager à contre-courant jusqu'aux années 2000, longévité exceptionnelle pour un groupe qui ne craint pas le changement de registre musical, ni la prise de risque. L'album "N°4" parvient à dépasser son prédécesseur sorti en 1996, grâce à un retour aux racines hard rock, néanmoins d'autres sous-genres de rock viennent agrémenter cet opus à la jaquette sobre et moins excentrique que les précédentes.

Ce qui frappe en premier lieu, c'est la qualité du répertoire instrumental sur cet album, prouvant que les frères DeLeo (Dean et Robert, respectivement à la guitare et à la basse) ont bien bossé au niveau des arrangements musicaux, tout comme le batteur Eric Kreitz dont on peut oublier la discrète présence rythmique sur Core, durant la dernière cure de désintox de Weiland.

Cela se voit rien qu'à l'écoute des titres "Down", aux accents hard rock à peine cachés, "Heaven&HotRods" et sa dynamique un peu plus heavy, "Sour Girl" la ballade rock fouillée et appuyée par la voix non modulée de Scott (un moment de douceur inestimable qui donne son charme à l'album)ou "No Way Out" et ses riffs rappelant le jeu de sitar indien relayé par des distos et des reverbs qui explosent dans tous les sens.
On constate le désir de STP de chercher plus loin dans des mélodies qui se veulent ambitieuses, agréables et par moments filtrées en lo-fi (en nous faisant songer brièvement à Pavement). Les efforts des musiciens sont grassement récompensés, car sans être forcément amateur du groupe ni super calé en rock, la recette fonctionne: on accroche à ce son simple, au tempo aussi variable que la voix de Weiland, à ces refrains scandés sur "Pruno", "Sex&Violence" et "MC5" (hommage au groupe précurseur du hard rock ?) ou bien chantés de manière limpide et nonchalante comme sur les morceaux "Church on Tuesday", "Glide" ou "I Got You".
Enfin, le final "Atlanta" est une agréable surprise clôturant l'album; à l'instar de "Mama Said" de Metallica, cette ballade country-western accompagnée par un orchestre symphonique possède un fort potentiel émotionnel et se hisse à la hauteur de "Sour Girl".

Alors ? Ce N°4 est peut-être bien loin du grunge Core, moins pop que Tiny Music...Songs from the Vatican Gift Shop et vaguement alternatif comme le fut Purple, mais il n'empêche qu'il ne souffre pas de titres superflus ou manquants. Sa durée est raisonnable (42.17 mins) et son contenu est très personnel (le nombre de références à la drogue indique que Weiland sortait d'une période pas vraiment euphorique). Mais le charme opère et on peut dire que STP a su relever un défi pas tellement évident, celui de rester dans l'ombre des grands tout en jouant une musique de qualité, et ce avec une relative instabilité en son sein. N°4 est l'une de leur meilleure oeuvre, pas la consécration mais on s'en approche un peu, ce qui vaut le 17/20 que je lui accorde.

0 Commentaire

1 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire